La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 13 mars 2025

Il découvrirait la réponse, et cette fois, il trouverait aussi la preuve.

 

Ph. D. James, Meurtres en soutane, parution originale 2001, traduit de l’anglais par Éric Diacon, édité en France par Fayard.

 

Une enquête d’Adam Dalgliesh, si certains se souviennent de ce policier de Scotland Yard (au nom imprononçable), amateur de poésie et de vieilles églises anglaises, veuf et mélancolique.

Ici l’enquête prend place dans un collège de théologie élitiste situé sur les falaises venteuses du Sud-Est de l’Angleterre, une belle région pour randonner, mais où les morts semblent un peu trop nombreux. Cet étudiant qui… accident ou suicide ? Cette employée qui a une crise cardiaque alors qu’elle ne tricotait pas devant sa télé et puis l’archidiacre retrouvé le crâne défoncé devant un extraordinaire retable (imaginaire) de Van der Weyden.


Il y avait sans doute peu de façons plus épouvantables de mourir. Et si Ronald Treeves avait voulu se donner la mort, ne lui aurait-il pas été plus facile de nager jusqu’à ce que le froid et l’épuisement aient raison de lui ? Jusque-là, le mot « suicide » n’avait pas encore été prononcé entre le père Martin et lui, mais il sentait que le moment était venu.


J’ai bien aimé l’intrigue policière (même si le téléphone portable de la victime a été totalement oublié), avec suffisamment de suspense pour accrocher, mais sans nous faire tomber des nues à la fin. Le roman vaut surtout pour son atmosphère, dans ce lieu confiné, ecclésiastique et secret.


Mais il n’y avait pas de paix dans cette image d’un jeune homme ouvrant la bouche pour respirer et ne trouvant que du sable à avaler. Et St Anselm faisait partie du monde. Prêtres ou futurs prêtres, ses professeurs et ses élèves restaient des hommes. Isolé sur son promontoire, le collège apparaissait comme un défi, mais à l’intérieur de ses murs la vie était intense, étroitement contrôlée, claustrophobique.

 

C’est un genre de roman bien confortable, à lire au lit en buvant du thé. J’aime bien, je pense que j’en (re)lirai d’autres.

J'ai aussi publié un billet sur La Salle des meurtres.


Dans une église anglaise.


8 commentaires:

  1. J'aimais bien, j'en ai beaucoup lu mais je ne saurais dire lesquels...

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    1. Un peu pareil pour ma part. D'ailleurs je ne crois pas avoir déjà lu celui-ci mais je ne le jurerais pas.

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  2. Le titre me parle mais je ne sais plus si je l'ai lu ou pas.

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    1. Il y a plusieurs titres qui se ressemblent, pour ne rien arranger.

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  3. A une époque (vers 1995) j'en lisais plein, je pense avoir continué, oui c'est assez classique et bien fait! De quoi replonger car j'ai bien évidemment oublié les intrigues...

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    1. C'est une lecture très agréable. J'en ai trouvé deux en boîtes à lire et je vais voir chez Gibert s'ils en ont d'occasion.

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  4. une auteure de polars que j'adore, je les ai tous lu même le dernier qui était un peu faiblard
    je les ai aussi écouté et ils passent super bien en livres audio

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    1. Ah oui le dernier, je m'en souviens ! je l'ai aussi !

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