La valise est prête, les pieds sont dans les chaussures de rando, vous avez votre gourde, vos petits sandwichs et votre réserve de gâteaux, alors c’est parti. Rendez-vous à la gare et puis un premier train, un deuxième train, un troisième train, une nuit d’étape à l’hôtel, un rapide petit-déjeuner et enfin le quatrième train*. Ce n’est pas la porte à côté, mais les paysages sont beaux et vous avez un bon livre (en l'occurrence, le récit d'un autre voyage : Le Seigneur des anneaux).
Vous sortez de la gare et voilà.
Sortie de la gare - où tout le monde exprime sa joie et son plaisir d'être là. |
Vous êtes au bord du Grand Canal à Venise. Tout simplement.
J’en rêvais depuis longtemps et tout à la fin de l’année dernière, alors que l’actualité était si déprimante, si triste dans cet horizon bouché (cela a plutôt empiré depuis), et que j’avais le moral assez atteint par tout cela, l’idée a pris forme, comme un rayon de lumière. Voilà un projet réalisable capable d’amener un peu de rêve dans mon existence si plate.
Donc réservation de l’hôtel et des billets de train (au retour, j’ai enchaîné tous mes trains dans la journée, plus simple) et attente curieuse du voyage.
Photo prise du train (le Léman, près de Montreux) |
Je suis très heureuse.
Quelle ville étonnante, à nulle autre pareille ! Ville sans voiture, sans scooter, sans panneaux publicitaires, sans zone commercialo-industrielle, elle semble posée sur la mer de toute éternité… on y circule différemment d’ailleurs pour s’adapter à cet environnement étonnant. Illusion bien sûr, mais illusion vraie quand même.
Vous connaissez le programme des prochains billets touristiques.
* Si vous partez de Paris, de Nice ou de Strasbourg, bien sûr, ce sera beaucoup plus rapide et vous pourrez faire le voyage en une seule journée. Aucune excuse pour ne pas partir.
Photo prise du train : le Léman. |
Élisabeth Crouzet-Pavan, Venise VIe-XXIe siècle, collection Références chez Belin, 2021.
Dans ce gros volume très complet, Crouzet-Pavan retrace l'histoire de Venise, depuis les premières cahutes jusqu'aux paquebots d'aujourd'hui. Si j'ai évidemment passé quelques pages, j'ai apprécié cette profondeur de champ. Prenant appui sur les légendes et les mythes que Venise se raconte à elle-même, l'historienne fait la part des choses. Cité maritime, cité du grand commerce international, oui, mais aussi cité des îles au sein d'un territoire, lagune et terre ferme, porteur d'agriculture et d'industrie. La complexité des débats d'aujourd'hui est rendue, avec cette très longue préoccupation de la maîtrise du milieu et les positions successives et contradictoires des différents acteurs. Une bonne lecture pour ne pas tomber dans le panneau des innombrables petits articles polémiques ou des légendes touristiques.
Wahou, les fresques du fin fond de la France ne peuvent pas lutter mais je ne désespère pas.
RépondreSupprimerVenise, wahou bis, une ville incroyable, où on se perd aisément mais où on se retrouve toujours.
Je vais baver les prochains samedi et aller sur les horaires SNCF
Bien sûr que si, elles peuvent lutter. Il faut juste qu’elles soient patientes… Avec mes billets monographiques j’ai énormément de retard sur les billets touristiques.
SupprimerLa sortie de la gare à Venise est en effet un moment merveilleux. Bon séjour à toi!
RépondreSupprimerJ'espère que tu apprécies mon gros effort sur le thème de l'Europe !
SupprimerEn effet, nous n'avons pas attendu longtemps... Venise, quelle chance ! J'en rêve... mais c'est après tout un rêve accessible, je me demande juste quelle est la meilleure période pour ne pas avoir trop de monde et un temps pas trop pourri.
RépondreSupprimerEn fait il y avait beaucoup de monde en journée parce que les gens n'y dorment pas, et dans certains endroits parce que ce sont des ruelles. Mais dans les monuments mêmes, à part un ou deux, il n'y a pas grand-monde, surtout en semaine. Il faut éviter le week-end.
SupprimerPour le temps : j'ai commencé avec du grand beau temps et cela s'est dégradé progressivement pour finir en pluie.
Je suis un peu jalouse ! Je suis allée à Venise quand j'étais enfant en j'en garde un souvenir d'émerveillement. Bonnes vacances !
RépondreSupprimerEt moi je ne connaissais pas du tout. Une découverte.
Supprimervoyages et lecture, lectures et voyages quel bel attelage
RépondreSupprimerVenise c'est à la fois un rêve et un désastre hélas mais comme toi je préfère garder le rêve
C'est un rêve et une vraie ville. La lecture de Crouzet-Pavan permet de remettre les choses sur le long terme, c'est très bénéfique.
Supprimeroui!!! J'ai hâte de replonger dans mes souvenirs en te lisant!
RépondreSupprimerIl me semblait bien que tu y étais allée.
Supprimerl'arrivée en train par la lagune, le pont au dessus du canal à la sortie de la gare. Quels souvenirs!
RépondreSupprimerN'est-ce pas ? À nul autre pareil.
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