Le programme des vacances était le suivant : cinq nuits à Brest et cinq nuit à Quimper. Un beau matin, nous avons donc pris le train pour Quimper, en sachant que cette étape serait nettement plus touristique que la première. Mais il est bon d'alterner les plaisirs.
En réalité, non seulement il y a beaucoup de monde (les prix ne sont pas brestois) mais en plus les rues sentent l’odeur de crêpes !
Panneau en faïence apposé dans le hall de la gare (il y en a d'autres sur le quai).
J’ai découvert avec stupéfaction que Quimper se trouvait en Cornouaille ! ? 😳 🤔 De fait, Cornouaille est le nom ancien du comté et du diocèse et il s'agit aujourd'hui d'une division administrative bien réelle, peut-être en lien avec le fait que les Bretons ont émigré depuis le Pays de Galles et la Cornouaille entre le Ve et le VIIe siècle de notre ère. N’empêche que les Bretons peuvent dire ce qu’ils veulent, pour moi la (vraie) Cornouaille restera de l’autre côté de la Manche.
Par ailleurs nous avons appris en ricanant que les plages situées au sud de Quimper faisaient partie de la « Riviera bretonne » 🤣 .
Vue de la cathédrale Saint-Corentin : cathédrale gothique aux flèches du XIXe siècle. Le petit trait entre les deux tours correspond à la statue équestre du roi Gradlon (roi légendaire), elle aussi du XIXe siècle.
Nous avons commencé par la visite du Musée de la faïence. Petit musée privé, très pédagogique dans ses explications techniques et historiques. Nous avons enchaîné avec la boutique de la Faïencerie Henriot-Quimper, qui permet de se faire une idée du catalogue d’une faïencerie actuelle entre création contemporaine, réédition des modèles classiques, variation plus ou moins originale sur des modèles éprouvés.
La faïence ? De l'argile mêlée à d'autres minerais, cuite deux fois – biscuit – une fois pour pour l'objet, une fois pour fixer la peinture obtenue grâce à des oxydes métalliques. La fabrication nécessite de l'eau, du bois (pour le four) et de la terre, mais aussi un circuit de distribution et de la main d'oeuvre.
Les hommes au tour...
Les artisans de Rouen, de Marseille et de Nevers ont apporté leur savoir-faire, mais aussi leur esthétique, qui ont enrichi les pratiques bretonnes, de façon à former le style quimpérois.
Le musée fait un point très intéressant sur la standardisation des motifs au XIXe siècle. Les faïences sont d'abord utilitaires avant l'ère du plastique et sont indispensables dans toutes les maisons. Émerge progressivement un marché de l'export, c'est-à-dire vers Paris et d'autres régions. Des motifs soit-disants traditionnels sont mis en point et reproduits quasi en série (mais à la main). L'essor des motifs bretons est favorisé par l'arrivée du chemin de fer à Quimper, qui permet de diffuser largement les petits bols et les assiettes. Toutefois, les fabriques essaient aussi de jouer sur... tradition et modernité en recrutant des artistes (Alfred Beau, Camille Moreau et d'autres) et en renouvelant les modèles qui ont fait leur succès.
Décor de Georges Brisson pour la manufacture HB. |
Le Musée breton expose quant à lui des vestiges datant de l’antiquité romaine et de l'époque médiévale. Il est situé dans l’ancien évêché, ce qui donne une idée de la prospérité des siècles passés. Il présente aussi une intéressante exposition sur les costumes bretons et jusqu’au 31 décembre une très belle exposition de photographies sur la mer.
Le musée des beaux-arts est très réputé, mais il est fermé pour travaux.
Nous avons pris le temps de parcourir les rues du centre ancien et de visiter la cathédrale Saint-Corentin. En effet, Quimper, situé à l’écart de la mer, n’a pas été détruit par les bombardements pendant la Guerre et a conservé son centre historique. La balade à admirer les belles façades est bien agréable. Nous avons marché dans les rues où l’on peut alterner la consommation de glaces, de crêpes et de bières, mais aussi acheter force vêtements « marins » (pulls marins, marinières, cirés, etc). Ne riez pas : dans tout Marseille il y a un seul tout petit magasin qui vend ce type de vêtements, donc pour nous c’est l’occasion de faire le plein. On prend l’exotisme où il se trouve.
Place Maubert.
Maison du XVIe siècle couverte d'ardoises.
La pierre, c'est bien aussi.
Parmi la myriade de crêperies, je vous signale que la Crêperie de la gare est très bien (pourquoi chercher alors qu’on peut prendre la première venue ?).
Dans les semaines à venir je vous proposerai quelques balades au départ de Quimper.
La Bretagne : billet introductif 2025 ; Balade à Brest ; le grand calvaire de Plougastel ; balade à Camaret ; la côte des abers
C'est peut-être ce qui me manque le plus quand je pars en vacances dans le sud : les crêpes bretonnes.... et je me demande bien ce que tu as fait de tes cirés et de tes pulls marins quand tu es rentrée à Marseille (quoiqu'en ce moment il y pleut pas mal il est vrai)...
RépondreSupprimerJe crois qu'on a eu notre overdose de crêpes.
SupprimerOn peut porter les pulls sans manteau ou blouson, c'est élégant aussi et pratique, mais c'est vrai que j'ai un stock de pulls un peu surdimensionné.
Ha ! Les marinières, j'en ai une collection ( une dizaine, au moins ...) C'est dommage pour le musée des Beaux arts, je me souviens d'avoir été agréablement surprise par sa qualité. Vous n'êtes entrées dans la cathédrale ? Elle est considérée comme un modèle de restauration. Et elle est très belle.
RépondreSupprimerMais si, nous y sommes entrées, après la messe du 15 août, si tu veux tout savoir. J'ai beaucoup aimé les vitraux, il y en a de très beaux.
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