Emily Brontë, Les Hauts de Hurle-vent, traduit de l’anglais par Frédéric Delebecque,
publié en 1847 sous le pseudonyme d’Ellis Bell, Paris, Payot, 1984.
J’étais persuadée avoir lu ce classique mais en fait
non… du coup je suis bien contente de l’avoir lu. Je l’ai lu très vite, sans
doute trop vite, je le relirai !
L’histoire est racontée par Nelly Dean, domestique, à
un jeune crétin londonien. Tout commence un soir quand le maître, monsieur
Earnshaw, ramène chez lui, à Hurle-Vent, un enfant qu’il a trouvé et qu’il
baptise Heathcliff. Nelly raconte la suite, les liens et les haines entre les
enfants, l’amour naissant entre Catherine et Heathcliff, et ce qui s’ensuit, sans fin, des
années durant. Une humiliation sociale, une rivalité amoureuse, une vengeance
inassouvie. Je ne vais pas trop en dire de l’histoire car s’il n’y a pas un
immense suspense, ce n’est pas si essentiel à mon billet (vu tout ce qui a déjà
été écrit à son propos).
J’ai lu ce roman avec immense plaisir. J’aime les
romans qui se déroule sur plusieurs générations, qui prennent le temps de se
déployer ainsi avec amplitude. L’action se déroule dans deux lieux, deux
maisons proches l’une de l’autre, séparées par la lande. Il y a peu de
personnages, tous unis par des liens de famille. Heathcliff est en somme une
brute passionnée, poussé par la soif de vengeance, il est à l’initiative de la
plupart des rebondissements. Les autres personnages apparaissant plus faibles,
avec moins d’épaisseur, comme tétanisés d’un point de vue narratif et leurs
efforts faits pour ruser semblent bien dérisoires face à la volonté farouche de
Heathcliff qui prend l’allure du destin. Le roman ne s’achève que lorsque ce
dernier semble l’avoir décidé.
L’atmosphère du roman est très noire, marquée par la
nuit, la tempête, la maladie et la mort. Elle est très excessive aussi :
les larmes, les cris, les coups, les scènes de violence sont innombrables et
font un roman exacerbé.
Une dimension particulièrement intéressante de ces
grands romans du XIXe siècle (et j’inscris ici Secret absolu) c’est que nous suivons souvent des personnages
depuis leur plus tendre enfance. De ce fait, d’importantes considérations sont
faites à propos de l’éducation : enfants uniques, orphelins d’un parent,
qui sont trop gâtés, enfants grandis en solitaires, enfermés dans une maison,
qui deviennent des adultes arrogants, fragiles, énervants.
Un livre que je relirai certainement…
Participation au challenge Victorien (mois de mai
dédié aux sœurs Brontë), au challenge Histoires de famille et à celui consacré
aux sœurs Brontë.
Oh ! je suis brûlante ! Je voudrais être dehors ! Je voudrais me
retrouver petite fille, à demi sauvage, intrépide et libre ; riant des
injures au lieu de m’en affoler ! Pourquoi suis-je si changée ?
Pourquoi quelques mots font-ils bouillonner mon sang avec une violence infernale ?
Je suis sûre que je redeviendrais moi-même si je me retrouvais dans la bruyère
sur ces collines. Rouvre la fenêtre toute grande ; laissez-la ouverte !
J'ai déjà lu plusieurs fois ce roman et je ne m'en lasse pas ! :)
RépondreSupprimermoi aussi je l'ai lu plusieurs fois en anglais, en français !
RépondreSupprimercomme toi je ne m'en lasse pas!
Je l'ai lu aussi, il y a bien longtemps, et je n'en garde aucun souvenir. C'est rageant d'avoir aussi peu de mémoire!
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas lu et ton billet m'a donné envie : je cours à la librairie ce matin. Merci !
RépondreSupprimerMoi je compte bien le relire d'autant que je suis un peu comme Marie, j'oublie énormément. Ce qui fait que je suis certaine de retrouver mon plaisir de lecture.
RépondreSupprimerStella : je suis très fière de moi alors !
Zut ! j'ai oublié ce mois dédié aux Brontë !
RépondreSupprimerJ'ai lu ce livre adolescente (14-15 ans) et j'aimerais bien le relire. Si je ne l'ai pas encore fait, c'est que l'histoire est encore trop entière dans mes souvenirs. Plus que les mots, c'est l'ambiance et la tragédie qui me restent.
Je suis comme toi, je compte l'oublier avant de le relire en effet.
RépondreSupprimerMerci pour ta participation au challenge.
RépondreSupprimerJ'ai lu ce roman il y a très longtemps, et contrairement à Jane Eyre, je n'ai jamais eu envie de le relire.
Disons que moi je m'embrouille dans les soeurs, donc je vais relire/lire tous les romans, histoire de fixer mes idées.
RépondreSupprimerTu l'as lu trop vite ? Il faut dire qu'il se dévore.
RépondreSupprimerTrop vite, oui, je suis sûre que j'ai manqué des choses.
RépondreSupprimerje compte le lire très bientôt :)
RépondreSupprimerSuper billet! Je viens de me racheter un exemplaire des Hauts des Hurlevent.La couverture est super! Je viendrais lire tes autres billets. Passe de bonnes vacances!! Et merci pour le lien du challenge des soeurs Brontë
RépondreSupprimerDe rien... il faut que je me mette aux autres romans...
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