Je fais enfin connaissance avec un écrivain qui m’intrigue
depuis que son succès a éclos en France. Et je suis ravie.
Mal de pierres est
l’histoire d’une grand-mère, racontée par sa petite-fille. Une grand-mère un
peu originale, un peu différente. Il ne s’agit pas pour la narratrice de
révéler des secrets de famille, on comprend vite tout, elle fait des hypothèses
pour réfléchir à la réalité du vécu des uns et des autres et raconte, raconte.
On plonge dans la Sardaigne de l’après-guerre, sa campagne et ses petites
villes, ses fleurs, sa cuisine… On découvre des gens simples dont on ne sait
pas s’ils sont si différents que cela ou si c’est le regard posé sur eux qui
fait toute la différence. La langue de la narratrice est en effet toute de
douceur et d’attention, effleurant tendrement les douleurs des uns et des
autres, faussement simple.
W. Bischof, Iglesias, Sardaigne,
1950, Centre Georges Pompidou, image RMN
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Le dimanche, quand les autres filles allaient à la messe
ou se promenaient sur la grand-route au bras de leurs fiancés, grand-mère
relevait en chignon ses cheveux, toujours noirs et abondants quand j’étais
petite et elle déjà vieille, alors imaginez dans sa jeunesse, et elle se
rendait à l’église demander à l’église demander à Dieu pourquoi, pourquoi il
poussait l’injustice jusqu’à lui refuser de connaître l’amour, qui est la chose
la plus belle, la seule qui vaille la peine qu’on vive une vie où on est debout
à quatre heures pour s’occuper de la maison, puis on travaille aux champs, puis
on va à un cours de broderie suprêmement ennuyeux, puis on rapporte l’eau
potable de la fontaine, la cruche sur la tête.
Les avis de Margotte, de George, de Clara, d'Asphodèle, du Cri du Lézard, de Stephie, et puis il y en plein d'autes... Une étape du viaggio.
Une histoire très particulière, que j'ai aimé lire même si je l'ai trouvée un peu perturbante :)
RépondreSupprimerUn beau livre lu deux fois comme tu as dû le lire sur mon billet... merci pour le lien ;-) et bon we !
RépondreSupprimerArieste : je comprends ce que tu veux dire, et c'est un malaise sans doute dû à la langue, à la façon dont cette histoire, plutôt simple, est écrite.
RépondreSupprimerMargotte : j'ai vu que tu avais beaucoup aimé en effet.
J'adore Milena Agus et je suis chaque livre comme une groupie.
RépondreSupprimerC'était mon premier, je compte en lire d'autres !
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