La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 7 octobre 2017

Jack London dans les mers du Sud


Une exposition sur Jack London vient d’ouvrir à Marseille, plus particulièrement sur Jack London et les mers du Sud. Le propos s’intéresse donc à deux années (1907-1909) tout au plus de la vie de l’écrivain, celles au cours desquelles il voyage entre Hawaï et l’Australie, et pourtant cinq salles suffisent à peine à tout raconter (la vie de London, c’est quelque chose !).
Nous suivons le Snark depuis sa construction dans la baie de San Francisco jusqu’à sa destruction bien des années plus tard. Nous sommes en compagnie du couple London, Jack et Charmian, ainsi que de quelques-uns de leurs proches dans un périple vers Hawaï, Tahiti, Samoa, les îles de la Société, les îles Salomon et l’Australie.

Tout ce petit monde s’était embarqué sur un bateau qui avait coûté cher, mais qui prenait l’eau, et surtout aucun d’entre eux n’était marin ou ne savait naviguer en mer (on parle de l’Océan Pacifique, là !). Qu’à cela ne tienne, London sort les livres et apprend à faire le point sur le tas ! Cela ne s’invente pas. Le voyage dure si longtemps, dans des mers si peu fréquentées, que le couple est donné pour mort au moins deux fois.



L’exposition présente chacune des étapes du voyage avec ses aléas (mal de mer, panne, maladie, etc.), avec la situation politique de chacun de ces territoires (les Occidentaux se disputant les îles et les autochtones étant décimés par les guerres, les maladies, la destruction de leur culture). Les London ont pris de nombreuses photos de coutumes qui ont, pour une bonne part, disparues aujourd’hui et ont essayé de rencontrer les locaux. Nous les voyons faisant écouter de la musique sur gramophone ou essayant les costumes de la région ou participant à des pêches traditionnelles. Ils ont également récolté de nombreux objets. L’exposition montre de très nombreuses photographies ou reproductions de photographies et des objets ethnologiques rapportés par les London ou qui auraient pu l’être (et il faut dire que les collections des musées de Marseille sont très riches concernant la Papouasie, Vanuatu, etc.).

La découverte du surf à Hawaï (je vous conseille la lecture du texte de London à ce sujet)

Aux îles Marquises. Ceinture en cheveu humain et fibre de coco. Couronne en écailles de tortue.
Une séance de pêche organisée exprès pour les London.
Aux îles de la Société, sur une pirogue.
Aux Nouvelles-Hébrides avec les insulaires.
Aux îles Salomon, deux associés occidentaux.
Le sourire étincelant de Charmian London au marché, aux Îles Salomon.
Une coiffe en dents de requin que les London ont ramenée de Mélanésie.
Sculpture Vanuatu.
Il y a également des livres, des articles, des reproductions de manuscrits, car Jack London ne vivait que de sa plume et il a tenté de rentabiliser le voyage par ses romans ou ses publications dans la presse. Martin Eden a été achevé à Papeete et l’exposition en montre la dernière page. On voit également plusieurs pages du Journal du Snark( ?). Charmian London a également publié des romans inspirés de moments vécus dans ce voyage.
La dernière page de Martin Eden.

Les livres publiés par Charmian après la mort de Jack.

Une exposition très intéressante, que l’on connaisse ou pas London ou cette région du monde. C’est extrêmement bien fichu. Bien sûr, on est un peu sur les traces de Melville et de Stevenson – nos américains se sont d’ailleurs recueillis sur la tombe de ce dernier dans les Samoa.
La malle de Charmian.
C'est à voir à Marseille, à la Vieille Charité, jusqu'au 7 janvier 2018.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il était beau ! Incroyable toutes ses vies qu'il a vécues ! Cette expo doit être passionnante !

nathalie a dit…

Tout à fait. Passionnante et très agréable.

Dominique a dit…

tout à fait passionnant depuis une éternité je veux lire une bio de London et là tu me fais rêver évidement
j'ignorais que comme Stevenson il avait été attiré par les mers du sud

nathalie a dit…

Disons que vu la vie qu’il a eue on peut facilement oublier un voyage ici ou là.