Installé à Gérone, il faut profiter d’une journée pluvieuse pour se rendre à Figueres (même si des tas de gens font la même chose depuis Barcelone). C’est là où Salvador Dalí a installé son théâtre musée.
Que les choses soient claires : je suis loin d’être une inconditionnelle de la peinture de Dalí et je n’irai pas visiter une exposition le concernant. Mais Figueres, cela n’a rien à voir avec une exposition de peinture. C’est un bâtiment-objet surréaliste, où tout a été pensé pour impressionner le visiteur. C’est spectaculaire et formidable à la fois.
J’avais visité le lieu quand j’étais au collège et n’en gardais qu’un souvenir confus. Il y a beaucoup beaucoup de monde et il faut savoir être patient. C’est un lieu qui se visite en famille, les adolescents s’y amusent beaucoup. Et je n’étais pas la seule à revenir me replonger dans le monde de Dalí. Nous voici en présence d’un artiste extrêmement savant, qui s’inscrit explicitement dans la lignée de la grande histoire de l’art occidentale et qui portait Raphaël au pinacle, mais aussi d’un artiste populaire. Ce n’est pas si fréquent.
Pour ce billet, pas de visite guidée en bonne et due forme (vous vous rendrez sur place), mais quelques aperçus.
L'extérieur : le musée est installé dans l'ancien théâtre de la ville.
L'ancienne salle du théâtre, aujourd'hui une cour, autour de laquelle tout s'articule.
J'ai totalement adoré ces dessins où Dalí s'inscrit explicitement dans la lignée de Jérôme Bosch (dont l'Espagne est l'autre patrie).
Corbeille de pain, 1945.
Dalí défendait l'idée qu'un bon peintre devait pouvoir représenter un simple quignon de pain (et pas seulement des grandes machines). C'est un motif récurrent dans son art et un élément essentiel de l'iconographie catholique. En l'occurrence, cette toile s'inscrit dans la lignée des natures mortes du XVIIe siècle espagnol. Difficile de ne pas penser à Zurbarán.
Gala nue de dos.
Plafond de la Salle du Palais du vent. Deux géants, Dalí dont on aperçoit la moustache et Gala soutiennent le monde. Ils sont vus dans un raccourci saisissant et spectaculaire. Si vous avez vu des plafonds baroques italiens, vous pouvez apprécier.
Le portrait de Mae West. Le sex symbol de l'Amérique érigé au rang de mythe et d'objet, tout à la fois.
Et encore des dessins !
Bon pour le mois espagnol de Sharon.
ces quatre dessins me plaisent beaucoup je ne les connaissais pas du tout
RépondreSupprimerla cour du musée est splendide
Il y en a bien plus que 4, 10 ou 20, je ne les ai pas tous photographiés, mais je les ai adorés ! Si inventif, en un seul trait...
Supprimerun beau musée! Je connais assez mal Dali finalement!
RépondreSupprimerJe connais assez mal également, d'autant que je ne suis pas fan de toute sa peinture. C'est pourquoi ce musée est si passionnant.
SupprimerMerci pour ce très beau billet.
RépondreSupprimerJe suis très enthousiaste sur ce musée.
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