La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



dimanche 10 novembre 2019

Le Grand Nord canadien : la culture dorsétienne.

J’en ai fini des billets consacrés à mes vacances de l’été 2019. Aujourd’hui et la semaine prochaine, je piocherai dans mes photos de vacances de l’été 2018 ! J’étais alors partie au Canada, en Colombie-Britannique (un voyage absolument fabuleux). J’ai décidé de vous montrer quelques photos centrées sur les artefacts produits par ceux qui habitent au Nord, tout là-haut, dans le très grand Nord.
Petit masque en ivoire, -500/+200, Musée canadien de l'histoire.
Nous avons entendu parler des Inuits, mais l’année dernière, grâce au musée canadien de l’histoire (situé à Hull, quasiment à Ottawa), j’ai découvert une autre culture du grand Nord : la culture dorsétienne.
Ère géographique : ouest du Groenland, Terre-Neuve, Saint-Pierre-et-Miquelon. 
Chronologie : entre – 500 et 1500, avec peut-être un apogée entre 500 et 1000 après J.-C.
Cette culture est connue par l’archéologie, mais aussi par les récits anciens des Inuits. Elle a disparu il y a fort longtemps. Les Dorsétiens ont certainement été en contact avec les Vikings.
Ils chassent le phoque, le caribou et le boeuf musqué. Ils portent des vêtements de peau et logent dans des maisons longues.
Les Inuits se sont installés dans l'Arctique canadien vers 1200. Ils provenaient alors de l'Alaska.
Lièvre arctique en ivoire, 500-1300, Musée canadien de l'histoire.
Il y a d’abord cette découverte, ou plutôt ce rappel d’une évidence : le grand Nord, ce n’est pas un gros machin compact, homogène et intemporel. Il y a des peuples qui apparaissent, se développent et disparaissent, avec des pratiques et des conceptions du monde bien distinctes (un peu comme chez nous donc). Il ne faut donc pas flanquer tous les gens du Grand Nord dans le vocable « Inuit ». En l’occurrence, c’est l’archéologie, menée dans des conditions extrêmes, qui peut nous les faire connaître.
Ours polaire volant/plongeant, ivoire, -200/+700, Musée canadien de l'histoire.
Et la seconde chose, c’est la découverte d’une pratique artistique remarquable. Des objets minuscules en forme d’êtres humains ou d’animaux, en os ou en corne. Ne vous fiez pas aux photos, ces figurines mesurent tout au plus quelques centimètres. Je les trouve extraordinaire, pleins d’une vie disparue, d’une beauté particulière et unique.
Une baguette ornée de visages, sculptée dans un bois de cervidé. 900 ap JC. Musée canadien de l'histoire.
Baguette ornée de visages, bois de cervidé, 500-1300, Musée canadien de l'histoire.
Deux masques (un peu plus grand que les figurines), auquel étaient certainement attachés des cheveux ou  de la fourrure. Bois. 500-1300. Musée canadien de l'histoire.
Tube en ivoire, représentant peut-être un chaman, 500 av.JC, Musée canadien de l'histoire.

Voilà. J'espère que vous êtes aussi enthousiastes que moi ! C'est beau non ?
La semaine prochaine, ce sera au tour des Inuits.

4 commentaires:

dominique a dit…

je suis allée la semaine dernière à une expo au musée de la Confluence à Lyon qui m'a beaucoup plu le sujet n'était pas le même mais assez proche

miriam a dit…

beaucoup aimé les sculpture animalières inuit vues dans l'est du canada aussi

nathalie a dit…

J'aime beaucoup aussi les sculptures de l'art contemporain inuit, un art très différent.

nathalie a dit…

J'aimerais beaucoup visiter ce musée, qui a l'air d'avoir de belles expos.