La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 18 juin 2020

Cette nuit, c’était toujours.

Mélanie Rutten, Les Sauvages, 2015, éditions Memo

Deux silhouettes noires s’échappent à la nuit tombée pour rejoindre les bois et une clairière enchantée. La lumière apparaît, ainsi que des compagnons de jeux un peu surprenants. Les sauvages, ce sont les enfants ou ce sont les créatures des bois ? On joue, on s’aime, on se dispute, on se réconcilie. On aimerait bien que le jeu de la clairière dure toute la vie et pas seulement une nuit en rêve.
Ce qui fait le charme de cet album, ce sont paradoxalement les premières pages, avec les silhouettes d’un noir d’encre. Elles sont étranges et étonnantes, en contraste avec ce que l’on attend. Bien sûr, au bout de quelques pages, la couleur si particulière de Rutten finit par arriver, mais quand même, on s’interroge à propos de ces enfants qui viennent d’une maison si sombre et qui ont besoin de jouer dans les bois. 
Une couleur apaisante, un véritable personnage qui habite les contes, les jours et les nuits. D’éclatants lavis d’aquarelle.

Une autrice.
J’avoue avoir préféré La Forêt entre les deux dont le récit est moins linéaire et plus fragile, puisqu’il s’agit d’un enfant perturbé par le divorce de ses parents, à qui la forêt et la magie des couleurs apporteront toutes leurs forces.

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