La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 4 septembre 2021

Auguste Renoir

 Auguste Renoir (1841-1919)


Série impressionniste, suite !

Renoir est de Limoges et a été peintre en porcelaine à Paris. On estime que cet apprentissage a influencé ensuite la façon dont il a pratiqué la peinture. Il fréquente les beaux-arts et rencontre ceux avec qui il constituera le groupe des impressionnistes. Ensuite, peinture en plein air et étude des effets colorés de la lumière. Il y a des œuvres mondialement connues : Le Bal du moulin de la Galette et le Déjeuner des canotiers.

La période impressionniste est suivie d’une redécouverte du travail d’Ingres et surtout de Raphaël, retour aux classiques ! Cette évolution a suscité beaucoup d’incompréhension, tant de la part de ses amis impressionnistes, qui l'ont accusé de vouloir séduire le bourgeois, que des tenants d’un art plus académique.

En général, on n’aime pas trop Renoir. Il est de bon ton, surtout parmi les historiens de l’art et assimilés, de dire « pouah ». La faute sans doute à son coloris, à ses femmes aux joues rouges, à ses baigneuses. En regardant les œuvres que j’ai prises en photo, je me suis rendu compte que j’ai effectué un petit tri. Manifestement, ses tableaux de figure humaine des dernières années ne me parlent pas trop !


Portrait de Claude Monet (1873 Marmottan). On commence par ce beau témoignage des années impressionnistes avec le portrait de Monet (qui rappelle le Bon bock de Manet, qui est de la même année). Un joli dynamisme de pinceau pour rendre la fumée de la pipe, la barbe et donner de la vie à ce costume noir. Et le journal, les mains, le traitement du coloris est très habile.

Portrait (1884 Philadelphie). Ce que j'aime ici, bien sûr, c'est la merveilleuse fraise rouge, qui est peut-être une écharpe ou un foulard d'ailleurs. Mais ces plis virevoltants ! Ils font tout l'attrait du portrait.


Fraises (1905 Orangerie). J'ai toujours un faible pour les natures mortes des 19e et 20e siècles. Et celle-ci avec son sucrier en céramique bleu et blanc, ses fraises qui roulent, est parfaite. Le pinceau imprime de la vie à tout cela, aux queues des fruits, à leur rondeur, à la lumière qui se pose sur la chair rouge.


Le Poirier d'Angleterre ou Le Verger à Louveciennes (1871 Orsay). Ça, c'est très joli. Un paysage de jeunesse, au coloris très délicat, vaporeux, mousseux, une touche très claire. Un paysage un peu flou, un peu rêvé.

Jeune femme à la voilette (1875 Orsay). J'avais repéré ce tableau il y a longtemps, à l'exposition L'Impressionnisme et la mode. Il est superbe ! Et pour ceux qui associent l'impressionnisme à une touche claire... ils sont servis. Les cheveux, le chapeau, la voilette qui montre et cache le visage, la boucle d'oreille, ce vêtement à grands carreaux, c'est un magnifique tableau en noir et blanc et avec plein d'autres couleurs. Et puis il y a une grande habileté dans le traitement des différentes textures.



Femme avec une ombrelle dans un jardin (1875 Thyssen Bornemisza). Un tableau comme les impressionnistes en ont tant produit, un jeté de fleurs, comme une tapisserie de mille fleurs, où la composition ne tient que par l'emplacement des ombres (un massif plus sombre ici ou là) et par le mouvement que le pinceau imprime au motif, ici les longues herbes. Il n'y a presque rien d'autre.


Les peintres impressionnistes : Édouard Manet ; Claude Monet ; Berthe Morisot ; Camille Pissarro. La semaine prochaine, un autre peintre.





6 commentaires:

  1. Où j'apprends qu'il est de Limoges!
    Exact, les bonnes joues rouges...

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    1. Un peu facile de rapprocher ça du peintre en porcelaine qui a dû copier les modèles de Watteau, mais oui, ça ne plaît pas trop.

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  2. j'aime venir prendre ma petite dose de peinture chez toi

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    1. Ça tombe bien, il y en a plein l'ordinateur.

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  3. Renoir a été un peu trop galvaudé sur les boîtes de chocolat. Mais bien sûr il ne fait pas faire la fine bouche.

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    1. Oui les chocolats de Noël lui ont fait un peu de mal !

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