W. B. Yeats, Byzance, l’autre rive, 1928.
Non, ce pays
N’est pas pour le vieil homme.
Garçons et filles
À leur étreinte, et les oiseaux
des arbres,
Ces profusions de la mort, à leur
chant,
Les cataractes de saumons, les
mers
Gonflées de maquereaux, tout, ce
qui nage,
Vole, s’élance, tout dans l’été
sans fin
Célèbre concevoir, naître et
mourir.
Prise dans la musique des sens,
toute vie néglige
Les monuments de l’incoercible
intellect.
L’homme qui a vieilli n’est
qu’une loque,
Un manteau déchiré sur un bâton,
à moins
Que l’âme ne batte des mains et ne
chante, toujours plus fort,
À chaque accroc nouveau du
vêtement mortel.
Or, il n’est pour le chant qu’une
école, lire
Les monuments où l’âme a sa
splendeur,
Et c’est pourquoi j’ai franchi
les mers, et je suis venu
À la ville sainte, Byzance.
Poème extrait du recueil Quarante-cinq poèmes, traduit de l'anglais par Yves Bonnefoy.
En raison d'un déménagement et d'une connexion internet pleine de suspense, je vous laisse avec ce poème, qui vous donnera l'origine d'une formule bien connue.
Yeats et Byzance! C'est Byzance ! Je vais aller le lie en VO
RépondreSupprimerOh ça ne doit pas être facile ! Respect.
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