Catherine Meurisse, Les Grands espaces, mise en couleur par Isabelle Merlet, Dargaud, 2018.
Catherine Meurisse raconte son enfance à la campagne. Attention, ses parents ne sont pas des paysans, mais des urbains installés au vert pour une meilleure qualité de vie et pour des valeurs : l’air pur, le jardinage, mais aussi l’art et la culture. Il s’agit d’une évocation pleine d’humour et de tendresse, dans laquelle nous reconnaîtrons sans mal quelques fragments échappés de nos parents ou grands-parents. La cohabitation avec les locaux ne se fait pas sans heurt : les paysans, eux, appliquent la PAC (politique agricole commune), mais tuent aussi le cochon à la ferme, il y a le remembrement qui défonce les haies, les festivals à la noix qui « animent nos campagnes » et une bonne dose de naïveté dans certaines appréciations.
Ici la nature et la culture vont de pair, les boutures riment avec peinture et littérature. Il me semble que Meurisse a bénéficié d’une très bonne éducation.
Meurisse est une habituée de ce blog. J’ai très une très grosse affection pour Mes hommes de lettres (comment ça, vous ne l’avez pas encore lu ? !!!) et pour Le Pont des arts. Également chroniqués :
Encore une super autrice.
Je ne lis guère de bédés, mais cet album semble attirant.
RépondreSupprimerIntriguée aussi par cette "très bonne éducation" - dans quel sens ?
De la littérature (Proust !), le musée du Louvre, du jardinage... ça me paraît très bien !
Supprimer