La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mercredi 4 décembre 2019

Jour après jour, les bourgeons s’ouvraient.

Jirô Taniguchi, L’Orme du Caucase, d’après l’œuvre de Ryûichirô Utsumi, traduit du japonais par Marie-Françoise Monthiers et Frédéric Boilet, parution originale en 2010, édité en France par Casterman.

Des nouvelles sous forme de BD.
Un couple achète une maison, dont le jardin est occupé par un orme majestueux. Un homme retrouve trace de sa fille qu’il avait oublié. Une vieille dame rencontre un ami. Une femme s’apprête à retrouver son frère.
Les personnages plongent dans leurs souvenirs et au hasard d’un mot ou d’un regard réinterprètent les actes commis par un de leurs proches. À l’époque, ils ont été blessés, se sont sentis méprisés ou abandonnés, ils ont voulu tout rejeter… mais le baume du temps a fait son œuvre et sans recoudre les blessures, qui ne disparaîtront pas, un peu de douceur sera appliquée sur tout cela. Ils jugeront moins durement leur famille ou celui ou celle qu’ils ont été. C’est que nous sommes dans un Japon bien hiérarchisé, où chacun est supposé obéir à ce qui est attendu, sous peine d’être taxé de fou ou d’enquiquineur. Dans ce contexte, un chien, un arbre ou un ami peuvent offrir une consolation indispensable.
Ces récits sont magnifiquement servis par le dessin de Taniguchi, par la douceur de son trait, par l’accent mis sur un regard ou une expression. Il y a là beaucoup de silence et de mélancolie.



L’avis de Jérôme

Taniguchi sur le blog :
Un zoo en hiver
Les Gardiens du Louvre
Le Journal de mon père
La Forêt millénaire
- et Baku Yumemakura. - Le Sommet des dieux
- avec Masayuki Kusumi. - Le Promeneur
- avec Masayuki Kusumi. - Le Gourmet solitaire

2 commentaires:

keisha a dit…

Je les ai quasiment tous lus (cela t'étonne?) même le sommet des dieux!

nathalie a dit…

Je suis hyper étonnée en effet ! Te connaissant...