La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 24 avril 2021

Paris, église Saint-Jean-de-Bosco

Le blog continue son parcours parmi quelques églises construites au XXe siècle (uniquement des édifices que j’ai visités il y a plus ou moins longtemps). Nous restons à Paris aujourd’hui, avec l’église Saint-Jean-de-Bosco (20e arrondissement, rue Alexandre Dumas).

Un édifice inauguré en 1937. L’architecte en est Dimitri Rotter.

La façade et le clocher (53 mètres de haut) en style art déco sont très beaux (et ne sont pas sans s’inspirer de l’église Notre-Dame-du-Raincy me dit Wikipedia). Mais ce blanc et ces claustra ont une petite allure orientale.

Le plan est assez simple, nef et bas-côtés, avec des tribunes. Je trouve que les séparations entre les travées sont un peu lourdes. Ces arcs doubleaux s'achevant en gros piliers ne me convainquent pas. Mais ils permettent une belle scansion de l’espace intérieur. Et il y a de la lumière !

Seule photo Wikipedia du billet.

Le décor intérieur est extrêmement homogène. Il est dû à l’atelier de mosaïstes et de maîtres verriers Mauméjean, dont je n’avais jusque-là jamais entendu parler. Cet atelier a travaillé dans un nombre impressionnant d’édifices en France et en Espagne. Mais c’est tout un ensemble d’artistes et d’artisans qui a participé à l’élaboration des vitraux, des sculptures, des ferronneries, des céramiques… C’est un ensemble coloré et lumineux.

Le choeur (contrairement à l"église du Saint-Esprit, même en décembre il y a de la lumière).


Je ne suis pas très sensible au style des peintures ou plus généralement des représentations figurées, mais j’ai apprécié la cohérence de l’ensemble qui crée un vrai univers et un bel endroit.

Je vous conseille vivement la visite.

 

Il y a des photos ici.

 

Merci Moana pour m’avoir encore accompagnée ! Irremplaçable !

Les étapes précédentes de ce parcours : l'église Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen ; l'église Saint-Joseph au Havre ; l'église Notre-Dame à Royan ; l'église Saint-Louis à Marseille ; l'église du Saint-Esprit à Paris

La semaine prochaine, dernier billet et cap au Nord !


ADDENDUM FRONT : Il y a eu une interruption de la programmation cette semaine. En effet, j'étais à l'hôpital où on a posé 2 ballons extendeurs sous la peau du front afin de forcer mon corps à fabriquer de la nouvelle peau (j'espère pour vous que vous ne savez pas ce que c'est !). C'est très impressionnant mais pas douloureux et je suis de retour à la maison. Maintenant, il faut que la peau pousse.


11 commentaires:

  1. plein de pensées pour toi pour cette intervention, et merci pour cette visite virtuelle !

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  2. Pas douloureux, je note, c'est important. Bon courage!
    Pour ces églises, je dis pareil, j'ai une furieuse envie de les découvrir en vrai.

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    1. En plus tu n'es pas très loin de Paris, donc celle-là est facilement accessible.

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  3. Merci a toi car, sans tes billets, il ne me serait peut-être jamais venu à l'esprit d'entrer dans ces églises du XXe siècle. J'espère que la peau pousse bien... bon courage!

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    1. J'aime bien voir des choses différentes et alterner. Quand j'étais venue à Paris à l'automne, j'avais vu beaucoup de choses anciennes (18e siècle notamment) et donc la fois suivante j'ai demandé à l'ami qui m'accompagnait "non mais je veux voir de l'archi des années 30 !"
      L'ennui, c'est trop le mal.

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    2. Je voulais rajouter en commentaire (déjà pour le billet précédent) que je suis surprise de voir de si grands édifices religieux construits à cette époque. Les fidèles étaient-ils si nombreux?

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    3. En consultant mes notices wikipedia je me suis rendu compte que plusieurs églises ont été construites pour répondre à l'augmentation des populations en ville, avec la création de nouveaux quartiers ouvriers, urbains. C'est le cas pour l'église de Marseille et pour l'église du Saint-Esprit par exemple. En plus, le parti communiste était très actif et l'Église était en mission de reconquête (d'où le thème de la croisade mobilisé à Marseille), surtout auprès de la main d'oeuvre immigrée d'Italie ou d'Espagne. C'était une population considérée comme déracinée (coupure avec la famille, avec les sociabilités traditionnelles, etc.). D'ailleurs j'ai découvert une association catholique fondée en 1925 visant à être en mission dans ces nouvelles banlieues. Il y a une continuité avec le mouvement des prêtres ouvriers qui date plutôt de l'après guerre.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Œuvre_des_Chantiers_du_Cardinal

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    4. Merci pour l'éclairage. Vu d'ici, l'association communisme-catholicisme ne m'était pas évidente, mais elle fait bien plus sens dans le contexte que tu décris!

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  4. Une bonne idée de visite quand il fera moins beau ! Et puis dans quelques jours je serai vaccinée et je prendrai plus volontiers le métro

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