La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



jeudi 17 juin 2021

Oh, c’est une longue histoire. Je n’ai aucunement l’intention de vous la raconter.

  

Alberto Ongaro, L’Énigme Ségonzac, traduit de l’italien par Jacqueline Malherbe-Galy et Jean-Luc Nardone, publication originale 2009, édité en France par Anacharsis.

 

Le narrateur emménage dans un appartement quai des Grands Augustins (une adresse prometteuse, si vous avez lu Le Chef d’œuvre inconnu) et trouve un tableau inachevé représentant divers personnages. C’est l’occasion pour lui d’écrire le roman ou l’histoire cachée derrière la toile, un roman de cape et d’épée du XVIIIe siècle. Nous suivons Philippe Ségonzac, jeune médecin prometteur, qui doit venger la mort de son père, qui tombe amoureux d’une aristocrate et qui échappe à des tueurs et à des bandits. On croise la famille Bonacieux (bonjour Alexandre Dumas), les voleurs de Paris, Casanova (dans un interstice de ses mémoires), de l’amour et de l’amitié, et tout le ferment social de la fin du siècle des Lumières et beaucoup d’autres choses.

C’est un roman enlevé, d’une lecture et d’une relecture décidément très agréables, aux petits airs de Capitaine Fracasse. Il rend hommage aux romans du XVIIIe siècle où le héros connaît moult aventures et passe son temps à raconter son histoire à tous ceux qu’il rencontre. À lire dans le TGV ou quand on a des soucis, pour se détendre et se changer les idées !

Je l’ai relu après ma lecture de Rumba.

Sinon il y a un premier billet.

 

Dire qu’elle avait du mal à y croire est peu dire. Il y avait bien davantage, il y avait la sensation que ce qui était en train de se produire était étranger à la vie réelle et qu’elle, la jeune femme enlevée, le jeune homme qui assiste à l’enlèvement et décide de la sauver et le ravisseur lui-même avec son histoire de passion meurtrie et de désastre personnel, faisaient partie d’une aventure imaginaire, d’une fable ou d’une vieille légende racontée au coin du feu.

 

David (attribution), Portrait présumé de son geôlier, Rouen BA

10 commentaires:

keisha a dit…

Lecture idéale dans le train, alors? Cela m'a l'air passionnant à souhait.

Dominique a dit…

Ségonzac, rien que le nom évoque duel, aventure, mystère, c'est réjouissant et cela me fait penser aux grands romans de cape et d'épée "dans les fossés de Caylus" par exemple

nathalie a dit…

Oui c'est idéal pour ne pas voir les heures défiler.

nathalie a dit…

Ça joue complètement sur ces codes-là, réjouissant est le mot.

miriam a dit…

Cela fait envie

Ingannmic, a dit…

Je ne l'ai pas lu celui-là, mais j'ai adoré La taverne du Doge Loredan (il faut que tu le lises !), et beaucoup aimé Rumba et Le secret de Caspar Jacobi. Et j'en ai un autre à lire (je ne sais plus lequel, attends, je vais voir...) ah oui, c'est La Partita !
Bref je veux lire tout Ongaro !

nathalie a dit…

Une lecture très sympa !

nathalie a dit…

J'ai le Doge depuis des années, donc je viens bien réussir à le lire un jour ou l'autre.

eimelle a dit…

cela marchera très bien dans le canapé aussi!

nathalie a dit…

Aussi. Mais j'avoue que j'aime assez la notion de livre de train.