Federico García Lorca, "Danse de la lune à Saint-Jacques", Six poèmes galiciens traduit par André Belamich. 1935
Quel est ce galant tout blanc ?
Regarde comme il frissonne !
C’est la lune qui danse
Sur la Grand-Place aux Morts.
Regarde son corps transi
noir de morsures et d’ombres.
Mère, la lune danse
sur la Grand-Place aux Morts.
Qui blesse un poulain de pierre
aux portes mêmes du songe ?
C’est la lune ! C’est la lune
sur la Grand-Place aux Morts !
Qui regarde à la fenêtre
avec des yeux pleins de brume ?
C’est la lune ! C’est la lune
sur la Grand-Place aux Morts !
Laisse-moi mourir dans mon lit.
Je rêverai de fleurs d’or.
Mère, la lune danse
sur la Grand-Place aux Morts.
Ah, ma fille, l’air du ciel
m’a rendue toute blanche.
Ce n’est point l’air, c’est la triste lune
sur la Grande-Place aux Morts.
Qui brame avec ce plaintif
meuglement de bœuf énorme ?
Mère, c’est la lune, la lune
sur la Grand-Place aux Morts.
Oui, la lune, la lune
toute couronnée d’ajoncs
et qui danse, danse, danse
sur la Grand-Place aux Morts.
Je suis en vacances, alors je vous laisse en poésie (avec une image d'une réalisation de Gaudí). Et avec un poème espagnol en l'honneur du mois espagnol de Sharon.
merci pour le poème! bonnes vacances espagnoles
RépondreSupprimerLe blog est outre-Pyrénées mais moi je suis outre-Manche. Ce sera peut-être l’inverse l’année prochaine !
RépondreSupprimer