Trois-Rivières a été fondée en 1634 au confluent de la rivière Saint-Maurice et du Saint-Laurent, en amont de Québec, par les colons français, même si cette région au bord du fleuve a toujours été fréquentée (par les Algonquins et les Attikameks notamment). Trois-Rivières est donc la ville la plus ancienne du Canada après Québec, ce qui justifie la présence d’un beau patrimoine architectural.
Le pont Laviolette traverse le Saint-Laurent à Trois-Rivières. C'est le monument emblématique de la ville. Les ponts sont peu nombreux sur le fleuve et plus en aval il y a surtout des traversiers (= les bacs).
Cette situation à la confluence explique que durant tout le XIXe siècle les billots de bois soient arrivés en nombre dans la ville (la drave, vous connaissez ?). L’essor de l’industrie forestière entraîne celui de la ville. C’est en effet le lieu d’implantation de scieries et d’une usine de pâte à papier. Aujourd’hui, les activités portuaires restent importantes.
Qu’y voir ?
- · Des jolies façades anciennes.
- · Un centre d’interprétation sur l’industrie de la pâte à papier (pas vu).
- · Une cathédrale
- · Des galeries d’art.
- · Le manoir Boucher de Niverville : un bâtiment dont les fondations datent du XVIIIe siècle et qui accueille une petite exposition historique sur la vie des anciens Québécois.
- · Une vieille prison (pas vu).
- · Il paraît qu’il y a un escalier monumental, mais vu de Marseille il a l’air ridiculement petit.
Le manoir Boucher de Niverville |
Les façades des grands magasins et bureaux du centre. Art déco en briques, très anglais.
Les façades des vieilles maisons, plus ou moins anglaises, plus ou moins françaises. Notez que les toits des deux maisons de brique sur les deux photos du bas ont un profil typiquement québécois. Puisque je vous le dis !
Pour ma part, j’ai fait la visite guidée du monastère des Ursulines.
Les Ursulines sont présentes dans la ville depuis 1697. Elles se consacrèrent au soin des malades, mais surtout à l’éducation des jeunes filles (françaises et amérindiennes). Des générations de Québécoises ont grandi dans leurs murs, apprenant à lire et à écrire et à devenir une bonne épouse (épouse de commerçant ou d’agriculteur) et mère de famille. Ce fut pendant longtemps la seule institution d’éducation pour les filles de la Province. Autant dire que leur rôle fut essentiel (avec du bien et du moins bien, on connaît).
On imagine mal la vie difficile des premières religieuses arrivées par bateau dans cette ville au climat rigoureux.
Les sœurs qui étaient à la fois peu nombreuses et très âgées ont quitté les lieux en 2019. Il y a tout un ensemble de bâtiments bâtis à diverses époques et qui sont toujours dédiés à l’enseignement (c’est aujourd'hui le collège Marie-de-l’Incarnation). Il y a surtout un musée dont la visite est passionnante puisqu’elle nous plonge dans l’histoire des religieuses, des élèves, des enseignantes et des pensionnaires de Trois-Rivières. Plusieurs témoignages ont été recueillies auprès des sœurs ou d’anciennes élèves et nourrissent le récit. La visite que j’ai suivie était effectuée par un élève et il nous a totalement bluffés !
Au bout de la rue, la silhouette emblématique du dôme de l'église du monastère. Au premier plan l'église anglicane Saint-James reconvertie en lieu pour des concerts et spectacles.
À gauche : un des vieux bâtiments pour le monastère, conforme au goût d'austérité des Ursulines. À droite : le bâtiment construit au XIXe siècle pour abriter les salles de cours et l'architecte n'en a fait qu'à sa tête.
Avant de reprendre le bus, je vous recommande de boire et de manger au Temps d’une pinte, c’est très bon et très sympathique.
Trois-Rivières est située sur la route 138, dite chemin du Roy. Cette route a été ouverte en 1737 et fut la première voie carrossable du pays. Elle traverse plusieurs villages « les plus anciens du Québec/du Canada » avec leurs lots de maisons du 18e et 19e siècles et de vieux presbytères (notamment à Batiscan et à Cap-Santé).
Oui, on dirait une maison bretonne. On sait d'où venaient ces gens. |
Merci encore! Bon, je prépare mon gilet de sauvetage pour la suite.
RépondreSupprimerAlors je compte faire le trajet en bus, mais libre à toi de prendre le bateau..
SupprimerDes amérindiennes au couvent des Ursulines ? J'espère que ce n'était pas des enfants enlevés à leur famille ?
RépondreSupprimerCes maison sont très belles.
Non je ne parle pas de cela (encore que je ne sais pas dans quelles conditions les filles se trouvaient là et ce qu'il s'est passé à l'époque contemporaine). Au XVIIIe et au début du XIXe, la politique des pensionnats n'existait pas encore.
SupprimerEncore des souvenirs. j'aime beaucoup les maisons de bois avec leur balcon
RépondreSupprimerElles ont beaucoup de charme si elles sont bien entretenues et restaurées.
Supprimerune belle halte entre Québec et Montréal!
RépondreSupprimerOui la ville est vraiment très sympa.
SupprimerLa Drave, c'est aussi une rivière d'Europe centrale mais sans industrie du bois, je crois. Merci pour cette promenade instructive.
RépondreSupprimerUn affluent du Danube me dit Wikipedia.
Supprimer