L'année 2021 - dans une bulle

 Un billet pour donner des nouvelles.

Il faut bien avouer que j’ai passé l’année 2021 dans une bulle.

Le monde est ravagé par une pandémie, qui crée un interminable tunnel d’incertitudes et d’annulations. J’avais parlé l’année dernière d’une année rétrécie et c’est bien le cas. Fermeture des frontières, fermeture des musées, fermeture des bars et des restaurants, éloignement des amis et des projets. Réduites avec une amie à randonner dans les environs de Marseille (et il y a largement pire, on est d’accord), nous avons traversé le massif de l’Étoile en long, en large et en travers.

Mais hier encore, plus de 250 morts du Covid-19. C’est énorme.

Il y a aussi les bouleversements climatiques et environnementaux avec la réduction dramatique de la biodiversité.

En France, il y a aussi l’extrême-droite pour nous enfoncer un peu plus dans le mur.

J'ai l'impression de ne pas avoir vu grand-chose de tout cela (et d'avoir 2 uniques sujets de conversation).

Heureusement, c'est beau chez nous.

 

Au milieu de tout ça, je vis dans une étrange bulle de bonheur et de projets qui avancent.

Sur le front… du front justement. J’ai commencé l’année avec un grand trou dans le front ; je la finis avec une tête quasiment normale. Entre les deux, deux opérations et deux hospitalisations, moults rendez-vous à l’hôpital, une tête monstrueuse pendant plusieurs semaines, cachée par un turban. Le service de chirurgie réparatrice de l’APHM a fait des merveilles ! Il reste encore une petite intervention (sous anesthésie locale, pffff, rien du tout) à réaliser pour redresser le sourcil gauche et ce sera du passé. Je retrouve la simplicité de pouvoir regarder mes interlocuteurs et d’être regardée normalement. Dorénavant, j’aurai deux sourcils presque immobiles et une petite ligne blanche verticale au milieu du front. Quelle aventure ! Je dois tout à la Sécurité sociale et à l’hôpital public.

Il y a deux ans entre ces photos ! Et une nouvelle cuisine à l'arrière-plan.

Un épisode bien traumatisant (j’ai encore rêvé de l’opération cette nuit), mais qui s’éloigne doucement.

Normalement, après une telle aventure, j’aurais dû me reposer, parce que le contrecoup a été assez violent et que j’ai salement maigri.

Mais à la place, j’ai déménagé. Dans la plus charmante maison du monde (oui), avec un jardin. Le hasard a fait que les deux chantiers se superposent exactement presque jour pour jour. J’ai alterné les rendez-vous hôpital, cuisiniste, électricien, hôpital, etc. Les artisans ont bossé au mois d’août pour faire l’enduit et la peinture et puis la cuisine (troooop belle) et puis sont venus les cartons de déménagement et les 40 cartons de livres. Aujourd’hui, je suis installée.

Moi, je suis rétamée. J’ai bossé comme une perdue en novembre et décembre et je n’ai jamais été aussi épuisée de ma vie (sans blague). J’ai casé les livres dans les étagères, mais ils ne sont pas rangés. D’ailleurs, il faut ranger plein de trucs.

C’est quand même bien bon. Le jardin est traversé par les petits oiseaux, les escargots et les chats des voisins. L’endroit est silencieux. C’est un coin de paradis.

En 2022, je veux dormir et manger, me reposer et partir en vacances, voir les amis et visiter les musées !

 

CHEZ MOI !

Et le blog et les lectures ?

Sur le blog les billets du week-end ont puisé dans le stock photographique de l’ordinateur (pour cause de musées fermés et d’absence de vacances). Il y a eu une super série sur des églises du XX^e siècle qui, je crois, a permis quelques découvertes, une autre série excellente sur le XVIII^e siècle français (dont tout le monde n’est pas fan, hélas), une autre avec des châteaux et quelques sites anglais (succès plus assuré) et une autre assez longue avec des peintres impressionnistes, qui vous a pas mal intéressés. L’année s’achève avec quelques visites, franciliennes et azuréennes. En 2022, je compte repartir en vacances après presque 2 ans d’interruption. Comme ça, j'aurai des choses à vous montrer !

Pour les lectures, l’année est marquée par Stendhal (les romans et les écrits autobiographiques), par la présence des standards (Woolf et Eliot notamment), par les livres d’histoire, par les romans d’auteurs inconnus découverts par les autres blogs (insérez ici une longue liste, les responsables se reconnaîtront).

Pas vraiment rangé... il y a de quoi faire.

 

Encore une fois, immense grand merci aux amis qui ont pris des nouvelles, envoyé des vidéos rigolotes, demandé des nouvelles et qui s’extasient sur les exploits de mon chirurgien et sur les atouts de ma petite maison. Que ferais-je sans mes amis ?

 

La vue depuis la cuisine et... un voisin qui s'éclipse.

Je finis l’année avec Bolaño. Bon bout d’an à vous !