Catherine Meurisse, La jeune femme et la mer, mise en couleur par Isabelle Merlet, 2021, Dargaud.
Meurisse nous propose le récit poétique d’une résidence d’artiste au Japon, au bord de mer.
L’album est à la fois un peu décevant et plein de charme. Je vous raconte.
Les dessins ne sont pas ceux des grandes planches lumineuses de Delacroix. Ici les petits personnages sont perdus dans de grandes aquarelles. Je suis un peu partagée à leur égard : j’ai souvent l’impression qu’elles manquent de vie et puis soudain elles s’animent avec humour et poésie. J’ai eu l’impression que l’art de Meurisse était un peu paralysé face à la beauté des paysages et la découverte du Japon. L’héroïne cherche à « peindre la nature » – quoi de plus cliché ? Cependant, au fur et à mesure, l’ironie et l’humour, et puis surtout une attention aux détails et aux spécificités, lui permettent de sortir de la carte postale.
Il y a les échanges comiques avec le Tanuki comme guide de la dessinatrice. Il y a aussi l’irruption étonnante d’un mur contre les coulées de boue sur une plage (un passage très réussi et intéressant), la présente inquiétante et mystérieuse du typhon et l’animation du paysage (très bien aussi).
Meurisse sur le blog (je suis une grande fan) :
Le Pont des arts
Mes hommes de lettres - indispensable dans toute bibliothèque qui se respecte
Les grands espaces
Delacroix sur un texte d'Alexandre Dumas - ah oui magnifique.
j'ai déjà noté les Bd grâce à toi en vue de cadeaux
RépondreSupprimerC'est le succès assuré et je pense que tu apprécieras plusieurs d'entre elles.
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