La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 23 septembre 2023

Bath, The Circus and The Crescent

 


Le blog est à Bath et il continue sa découverte de la ville.

J’ai fait allusion aux nouveaux quartiers construits au XVIIIe siècle et je vous ai montré des photographies de ces alignements de maisons, dans des rues assez larges. Aujourd’hui, deux ensembles architecturaux prestigieux, situés tous deux sur les hauteurs de la ville.

 

The Circus

Le Circus est une place circulaire, bordée de 30 maisons identiques. Trois rues y donnent accès. Il s’agit d’un projet John Wood l’aîné, mais réalisé par son fils et achevé en 1768.




Les maisons présentent une façade à trois niveaux, avec les trois ordres superposés selon l’ordre canonique : ordre dorique en bas, ionique au milieu et corinthien à l’étage. Ce vocabulaire antique est toutefois réinterprété avec élégance : d’abord avec cette courbe douce et élégante, puis avec les proportions, l’ensemble me paraissant très équilibré et pas trop grandiloquent, et enfin avec la fantaisie puisque les métopes (les carrés de la frise dorique au rez-de-chaussée) présentent des petits motifs qui sont tous différents. J’imagine bien quelqu’un donner son adresse ainsi : « J’habite au numéro 10, la maison avec le crocodile. »




L’impression un peu solennelle provient en réalité de la répétition à l’identique du même module. Elle est aussi due, il faut le reconnaître, aux cinq platanes, gigantesques et magnifiques, qui trônent au centre de la place.

 

The Royal Crescent

Le Crescent est une place qui suit une sorte de demi-lune et qui rassemble 30 maisons. Elle a été conçue par John Wood le jeune dans les années 1770. Les maisons ouvrent sur le Royal Victoria Park.


C’est un ordre colossal ionique. C’est froid et pas du tout charmant à mon goût.


En revanche, j’aime bien le plan au sol, avec ce jeu de courbes, qui me semble très harmonieux.

Il paraît que l’une des maisons se visite et montre un exemple d’aménagement et de mobilier georgien, mais vu le prix de l'entrée, je n’y suis pas allée.


La scène finale du film Persuasion (2007) est tournée devant ces belles façades (c’est pas du tout le cas dans le roman, mais ça devait faire un beau décor identifiable). Dans le roman, les Eliot résident dans un quartier moins huppé que celui-ci, Austen maîtrisait trop les codes sociaux de son temps pour commettre un tel impair.

Petite citation de Northanger Abbey pour vous donner l'ambiance :

Après être restés assez longtemps à la Pump Room pour s’apercevoir que la foule y était intolérable et qu’on n’y voyait point un visage aimable, découverte que tout le monde fait chaque dimanche de la saison, ils se hâtèrent d’aller au Crescent pour y respirer la pure atmosphère d’une société plus choisie.


Les précédents billets :  découverte de Bath ; les bains romains et les Assembly Rooms. La semaine prochaine, un peu de verdure.


L'envers du Circus.




2 commentaires:

keisha a dit…

J'ai tendance à confondre ces crescent et circus...
(Le blog, comme tu dis, est au bord de la mer, donc plus tranquille)

nathalie a dit…

Il y a un croissant et un rond, c'est pas compliqué.