La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



mardi 12 décembre 2023

Le soleil couchant s’étala sur l’horizon comme un œuf légèrement poché.

 


Terry Pratchett, Au Guet !, parution originale 1989, traduit de l’anglais par Patrick Couton, édité en France à l’Atalante.


Dans la ville d’Ankh-Morpork nous suivons les aventures des hommes du Guet, des minables qui prennent soin de ne pas énerver les membres de la Guilde des voleurs et de la Guilde des assassins. Sauf que le nouveau venu, le jeune Carotte, d’une force peu commune, applique la loi et les ordres à la lettre. Pendant ce temps, une société secrète, un peu miteuse elle aussi, décide d’invoquer un dragon, afin de faire venir un roi.

Évidemment, tout ne se passe pas comme prévu. Les minables seront des héros et le dragon s’avèrera être… je vous laisse lire.


Vimaire sentit l’atmosphère s’épaissir, comme si l’histoire se resserrait autour du point présent, mais il ne voyait absolument pas pourquoi. C’était un de ces points où le pantalon du Temps bifurque, et si on ne faisait pas gaffe on risquait d’enfiler la mauvaise jambe…


Le livre permet d’apprendre plein de trucs palpitants sur le système digestif des dragons – pas facile d’alimenter ce feu interne à volonté, sans exploser. Il y a aussi le fameux bibliothécaire orang-outan et un disciple de Machiaval. 

Un excellent volume des Annales du Disque-monde qui peut être lu de façon indépendante du reste, à titre de petit bonbon, comme ça, pour découvrir et se détendre. Pour moi, c’est d’ailleurs le meilleur de la série pour le moment, avec les Soeurcières.

 

Pas étonnant si les dragons étaient toujours malades. Leur approvisionnement en combustible dépendait de maux d’estomac continuels. La majeure partie de leur puissance cérébrale s’employait à surmonter les difficultés de leur digestion, laquelle pouvait distiller des combustibles producteurs de flammes à partir des ingrédients les plus invraisemblables. Ils vivaient en permanence sur un fil de rasoir chimique.

 

Comme vous le voyez, il y a moult jeux de mot et d’allusions à des romans ultra connus.

 

Tissu brodé par Caterina Cantoni, 1600 Palais madame Turin

Avant cela, j’avais lu Pyramides. Ce volume est centré sur la religion, au travers d’une aventure du petit royaume de Jolhimôme, sorte d’Égypte fossilisée dans le passé et un éternel recommencement. C’est satirique, mais ce volume m’a un peu déçue, peut-être que certains gags sont prévisibles. Pourtant la relecture des mythes du cheval de Troie (ou de la vache ?) et de la traversée de la mer Rouge s’avère bien réjouissante, tout comme es chameaux mathématiciens experts et les momies qui se réveillent et sortent de leurs tombeaux.

 

- À mon avis, c’est un d’ces phénomènes inexplicables.

- Oh. Hé bé, alors, ça va.


Les Annales du Disque-monde sur le blog : La Huitième couleur ; Le Huitième sortilège ; La Huitième fille ; Mortimer * ; Sourcellerie ; Trois soeurcières **

Les petites étoiles pour vous aider à repérer les meilleurs volumes, qui peuvent se lire de façon indépendante. Pour le Guet, ce sera ****.


4 commentaires:

keisha a dit…

Merci pour les étoiles (je n'ai pas lu ces Annales). En tout cas, bravo au traducteur!

nathalie a dit…

J'essaie d'être pédagogique. Et oui Couton a accompli un immense travail !

Dominique a dit…

jamais lu cet auteur je croyais que c'était un auteur de polar

nathalie a dit…

C'est plus de l'aventure et de la fantaisie, avec un soupçon de suspense et beaucoup d'humour.