Ça y est, il est né le divin enfant, jouez hautbois, résonnez musettes ! (attention, c'est rengaine)
Iconographie. Aujourd'hui, la Nativité.
Après toutes ces péripéties, Marie accouche dans une étable à Bethléem.
Les bergers et les rois mages viennent l’adorer – nous y reviendrons lors d’un prochain épisode. L’épisode se teinte souvent de merveilleux et de surnaturel (normal, pour la vie d’un dieu), mais aussi de croyances populaires tout à fait charmantes (comme l’âne et le bœuf). Le thème est représenté depuis le début du christianisme et a donné lieu à des interprétations très variées.
Sans doute une des séries les plus hétéroclites de mon ordinateur !
Cette Sainte Famille en ivoire a été sculptée au XVIIe siècle à Goa en Inde (Lyon BA). C'est un témoin de la colonisation portugaise (depuis le XVIe siècle) et de la présence jésuite. J'aime l'apaisement qui se dégage de ces figures, le petit Jésus (déjà grand) qui dort la main sous la joue et la belle noblesse de Joseph (qui n'est pas un vieillard). Et puis les élégants vêtements. Cet ensemble est très raffiné.
C'est la plus ancienne représentation contenue dans mon ordinateur. Cette scène est sculptée sur un sarcophage en marbre du Ive siècle (retrouvé aux Alyscamps et conservé au musée de l'Arles antique). Est-ce Joseph ce fringant berger à demi nu ? Graou. Marie est enveloppée dans son vêtement et adopte une pose élégante. Et Jésus est étroitement emmailloté. L'auge prend ici la forme d'un berceau tressé en osier (on voit bien les motifs). Et... l'âne et le boeuf sont hilares - très souriants. C'est une jolie sculpture, au dessin naïf.
Cette
Nativité constitue un petit élément de la prédelle du grand panneau
Vierge à l'hirondelle de Carlo Crivelli (huile sur bois, 1490, Londres NG). Un peintre aux couleurs minérales, qui n'est pas sans rappeler Mantegna. Le bâtiment savamment en ruines laisse entrevoir les murs d'une forteresse et à gauche les astres (est-ce le visage de la lune, du soleil ou de la fameuse étoile ?) et les bergers qui veillent sur leurs troupeaux. L'endroit est bien misérable. Pendant que Joseph dort, Marie regarde son minuscule bébé. Ici l'âne et le boeuf sont tout à fait sérieux. C'est un peintre qui mêle à volonté les codes de la Renaissance et ceux du gothique, ce qui donne un charme tout particulier à cette oeuvre. Beaucoup de silence, de vide et de calme.
Greco, un détail d'une
Sainte famille (1585 Metropolitan NY). Le cadrage de ma photo est centré sur les parents. Joseph regarde timidement par dessus l'épaule d'une très jeune et très belle Marie, qui porte un délicieux voile transparent et un manteau au rose
typique de l'artiste. Beaucoup de douceur dans ces deux visages.
N'est-elle pas fabuleuse ? C'est la Sainte famille de Zadkine (Paris, musée Zadkine), avec un emboîtement de figures douces. On ne sait plus bien qui est qui, mais c'est doux comme un cocon. Peut-être mon image préférée.
La semaine prochaine : je serai en vacances. Na.
Hé bien bonnes vacances. ^_^
RépondreSupprimerHistoire de refaire le plein pour des billets à venir.
Oui tu penses bien que ce n'est pas pour le plaisir que j'enchaîne les balades et les musées, c'est pour mieux vous servir.
SupprimerLa nativité de Zadkine est vraiment magnifique
RépondreSupprimerN'est-ce pas ?
SupprimerJe rejoins Dominique. Quelle belle sculpture - il faudra que je fasse un tour à ce musée Zadkine un jour. Bonnes vacances!
RépondreSupprimerIl y a aussi quelques œuvres au musée des beaux-arts de Bordeaux.
SupprimerJ'aime aussi beaucoup la ( et les ) sculpture de Zadkhine. Sa maison-musée à Paris est un joli endroit de visite ( avec d'intéressantes expositions temporaires ).
RépondreSupprimerOui c'est un endroit charmant.
Supprimer