La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 19 novembre 2022

Un séjour au Québec, les baleines


Les baleines ! Les baleines ! Enfin, les baleines ! Le but de tout voyage au Québec n’est-il pas d’aller voir les baleines ? (oui et les amis aussi, certes) Donc, les baleines !

La fois précédente (2015), nous avions été originaux et on était allé aux Escoumins. Un bled avec très peu de touristes. De là, les bateaux nous emmènent loin sur le fleuve et nous avions vu une baleine bleue. Oui, une gigantesque, incroyable et magnifique baleine bleue. Jamais je n’aurais cru pouvoir en voir une de ma vie.

En 2018, c'étaient les orques à Victoria.

Cette année, étant toute seule, j’ai fait le choix de la station balnéaire touristique incontournable, Tadoussac. C’est très (trop) fréquenté, mais de ce fait, on peut y manger une glace ou boire une bière le soir sans s’ennuyer, c’est très « esprit vacances », vraiment agréable. Et c’était un bonheur, je ne regrette pas.


La beauté des paysages au bord du Saint-Laurent, c'est quelque chose.


Première solution onéreuse pour voir les baleines : se payer une balade en mer. C’est bruyant et polluant, mais contrairement aux apparences, les bateaux ne harcèlent pas les cétacés – ils se fichent totalement de nous. Les bateaux s’efforcent de maintenir la bonne distance avec les animaux, mais c’est loin d’être réciproque. C’est plutôt rassurant. Toutefois, à Tadoussac, il n’y a que des « petites » baleines. On les observe bien mieux depuis le bateau, mais il y a peu d’espoir de croiser une baleine à bosse ou une bleue.

Seconde solution gratuite : se promener tout simplement le long du rivage, de jour, de nuit, sous la pluie ou sous le soleil, vous verrez une ou deux baleines en train de faire des ronds dans l’eau. Vous ne trouverez pas meilleure activité de vacances.


 

Si les baleines sont présentes en été, c’est pour manger, manger, manger… et constituer une énorme couche de graisse. Se croisent en effet à cet endroit des eaux de température différente et de salinité différente (entre les eaux du Saguenay, les eaux du Saint-Laurent et celles d’un courant situé au milieu du fleuve), avec des phénomènes d’accumulation à certains endroits. Les petits crustacés se retrouvent coincés dans un milieu très riche en plancton et les cétacés ont seulement à ouvrir la bouche. Cet hiver, ils s’en iront pour donner naissance à leurs petits dans des eaux bien plus chaudes, mais où il n’y a rien à manger. 

C’est le petit rorqual, 8 mètres de long, 5 ou 6 tonnes, pas plus, tout petit. On peut voir facilement son pectoral blanc, sa gueule grande ouverte, l’évent… et bien sûr la nageoire dorsale.

 

C'était le dernier jour, tout bouché.



En attendant les baleines, on regarde le coucher de soleil. C'est bien aussi. Honnêtement il n’y a rien de plus apaisant le soir que d’aller se poser (bien emmitouflée) sur les rochers pour observer la baleine.

 

Nous sommes quelques dizaines chaque jour à parcourir les rochers en la suivant des yeux et des oreilles.


Les phoques (il y en aurait 3 millions sur le Saint-Laurent) et les bélougas sont présents toute l’année. On  reconnaît facilement les bélougas parce qu’ils font une tache d’un blanc éclatant au milieu de l’eau.


Des poissons, des phoques à la surface de l'eau, des mouettes au-dessus.

Et pendant ce temps, elle tourne.

La visite du Centre d’interprétation des mammifères marins est un peu décevante. On y apprend des choses, mais cela reste succinct. Il y a aussi une très jolie église en bois de 1747.

Tadoussac

 

Le bonus de Tadoussac, c’est aussi que la ville est située à l’extrémité du parc du fjord du Saguenay et que j’ai pu faire une grande balade en forêt. Une journée dans le vert, c’était formidable. On peut aussi marcher le long du rivage pour observer les oiseaux (en faisant attention aux horaires des marées).

 

J’y suis donc allée en bus, c’est très pratique depuis Québec.

J’ai dormi aux Suites de l’Anse. Ça a l’air de n’avoir aucun charme, mais les petits studios sont pas mal si on reste quelques jours pour se préparer à manger. J’ai acheté des bières à la microbrasserie et mangé un bon burger frites Chez Mathilde et du gâteau à l’Abri Côtier.


Les précédents billets. Québec 2022 : la ville de Québec ; 1701 : la Paix de Montréal ; Voyage en pays Huron-Wendat ; Trois-Rivières et le chemin du Roy ; Sainte-Anne-de-Beaupré ; À Charlevoix, le long du fleuve ; Art populaire québécois

La semaine prochaine on marche en forêt.


P. S. Quand même, les couleurs de mes photos fracassent.



 


10 commentaires:

keisha a dit…

Tu as raison d'être fière de tes photos. Les baleines, je reconnais que c'est fascinant, j'ai pu en voir, occupées à manger et ignorantes des humains . Finalement, tu les vois du rivage.

nathalie a dit…

Oui je les trouve merveilleuses et incroyables.

eimelle a dit…

rien que pour le coucher de soleil sur le Saint-Laurent, je serai prête à boucler mon sac! Tu me fais vraiment rêver!

Passage à l'Est! a dit…

Ca a l'air merveilleux et ça devait l'être encore plus en vrai! Ce coucher de soleil!

nathalie a dit…

Quand il ne pleut pas, les lumières sont superbes !

nathalie a dit…

Il faut bien regarder le paysage en attendant la baleine.

miriam a dit…

Canada, Irlande, nous le avons cherchées mais pas vraiment observées. La dernière fois en Irlande, purée de pois, visibilité à peut être 10 mètres. le capitaine "voit" une baleine, grise dans le brouillard gris, sous la pluie, mer grise.....

nathalie a dit…

Ah ah elles peuvent être très près. C'est à dire que pour elles il n'y a pas de beau ou de mauvais temps et donc elles sont présentes selon leurs propres critères !

claudialucia a dit…

Au Québec, j'ai vu une baleine bleue et son baleineau, très curieux, qui s'approchait du bateau et sautait hors de l'eau pour nous regarder... et de loin, de la côte, des bélugas blancs. Ce que c'est élégant et gracieux ! C'est vrai que ce sont des beaux moments.

Nathalie a dit…

Quelle chance de voir ce gros bébé !