Le blog est en tournée touristique dans la région PACA. Après trois étapes sur la Côte d'Azur, nous abordons la partie « Provence Alpes ». Aujourd'hui, c'est le grand nord, puisqu'on va à Digne.
(Oui, je vous assure.)
Je me suis rendue à Digne (devenue Digne-les-Bains en 1988 car elle fut ville thermale paraît-il depuis les Romains) à l'été 2023, mais seulement pour une après-midi. Je n'ai donc pas vu grand-chose, mais j'ai quand même de quoi vous en parler.
Autant dire d'abord que la ville est plutôt décevante. Si la route qui y amène est très belle, avec la vue sur les sommets des Préalpes qui se détachent sur le ciel bleu, une fois sur place, nous sommes entourés par les collines couvertes de résineux. Aucun sommet en vue. Le regard est complètement bouché. Jugement injuste certes : j'imagine bien que Dignes constitue un super départ pour randonner dans la région.
Le centre ville un dimanche après-midi de l'été était plutôt mort. Et pourtant « Digne-les-Bains, me dit Wikipedia, est la deuxième ville la plus peuplée du département des Alpes de Haut-Provence » (et donc la première est Sisteron, on est dans un département rural).
L'originalité de la ville est sa situation dans les Préalpes, le long de la vallée de la Bléone, à 600 mètres d'altitude (à peine plus haut que La Turbie). La ville est à la fois provençale (culture de la lavande, de l'olivier, des figuiers) et montagnarde dans son architecture.
On peut se promener dans le centre ancien et visiter les deux cathédrales.
Je ne me suis pas rendue à la maison d'Alexandra David-Néel qui est en dehors du centre, mais ce sera pour la prochaine fois.
Visite du musée Pierre Gassendi (l'astronome est né à proximité), qui propose une collection de peinture et d'histoire naturelle.
La Cathédrale Notre-Dame du Bourg est un édifice médiéval, entièrement restauré, lieu du premier siège épiscopal de la ville.
Le mur représente le Jugement dernier. Des détails dans les photos en dessous.
Sous sept arcades, les péchés capitaux suspendus à des crocs de boucher, chacun avec le châtiment adapté. Je crois bien que la femme représentant la luxure est suspendue par les seins.
En haut, l'enceinte de la Jérusalem céleste. Des Élus y pénètrent par la porte en bas de la tour, mais également en empruntant une échelle au-dessus des murailles. Des anges ont des trompettes. Sur le côté gauche, la résurrection des morts, avec des Élus qui sortent de terre. En bas, c'est l'Enfer et des bêtes féroces font subir plein de choses aux damnés.
Sous d'autres arcades, les vertus, les allégories positives.
L'Annonciation. Gabriel est à gauche avec ses ailes rosées. Entre les deux édicules, un vase contenant un lys. À droite Marie, en prière, devant un lutrin avec un livre. On voit que l'artiste a eu connaissance des oeuvres du Quattrocento florentin, avec l'importance de l'architecture et des arcades et des carrelages.
N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir et mieux voir.
Il y a une seconde cathédrale : la Cathédrale Saint-Jérôme, lieu de l'actuel siège épiscopal. La construction de l'édifice a débuté vers 1500, mais elle s'est achevée seulement au 19e siècle.
Parmi les personnages importants de Digne on trouve notamment son immortel évêque !
Pour ma part, j'aimerais prendre le train des Pignes depuis Nice (de façon générale, depuis Nice, les trains desservent les villages du sud des Alpes, avec des points de vue impressionnants, ça vaudrait le coup de se faire des balades dans le coin) et revenir à Dignes au printemps, avec les chaussures de randonnée.
Il y a tellement de choses à voir partout !La semaine prochaine, nous serons à quelques kilomètres de Digne.

Je ne suis pas non plus fan de cette ville, à laquelle je préfère Sisteron. Mais la région est en effet tellement belle (quoique je la préfère encore plus au nord, du côté de Barcelonnette)...
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