Série iconographique sur Jésus adulte, aujourd’hui billet bric à brac ? Mon point de départ était de regrouper les images de Jésus en gloire, bénissant, lumière du monde… mais le contenu de l’ordinateur est assez hétérogène.
Parcourons donc un trajet depuis le Christ pantocrator à l’homme aux visage plein de douceur et d’humanité.
Le Christ pantocrator, « tout puissant » en grec, c'est la représentation d'un Jésus glorieux tel qu’il apparaîtra à la fin des temps au moment du Jugement dernier. Représentation en buste, hiératique, strictement de face, bénissant.
Ici une oeuvre du XIVe siècle du Maestro del San Paolo Perkins (Palais Barberini, Rome). Le fond d'or, le nimbe en léger relief, le visage parfait, la barbe, l'air sérieux, l'immobilité absolue. On est dans la culture des images byzantines.
À gauche : un dandy élégant et nonchalant, non pardon Jésus-Christ lumière du monde de Paris Bordone (1500, Londres NG). Devant un riche palais à l'Antique, Jésus est presque de face, porte barbe et bénit, mais la pose de trois quarts ajoute donne quelque chose de plus dynamique. Ce n'est plus le Christ bénissant, mais le Christ saisi au moment où il est en train de bénir. Le vêtement est riche et élégant. Ce visage esquisserait-il l'ombre d'un sourire bienveillant ?
À droite : en apparence plus sobre sur un fond noir, Jésus bénissant de Bartolemeo Cincani dit Montagna (1502, Palais Royal de Turin). Fine tunique violette à liseré d'or, une chevelure blond vénitien qui fait ressortir les bouclettes, la barbe taillée à la dernière mode, les yeux gris... Ce Jésus me fait penser à l'autoportrait de Dürer (qui date de 1500). Le geste de la main me semble particulièrement précieux et élégant.
Pour les semaines suivantes, je vous propose un volume 2 du récit de la Passion. En effet, depuis 2020, j’ai eu le temps de photographier pas mal d’œuvres, qu’il serait dommage de laisser cachées dans l'ordinateur. L'idée sera donc de parcourir à nouveau la fin de vie de Jésus.
Ha voilà, ce n'est pas chez toi, mais je pense lors de la visite à Moissac (oui j'insiste, j'n ai parlé) qu'on nous a expliqué les différentes positions des mains lors de bénédictions. Là tu as bien eux doigts
RépondreSupprimerhttps://jalladeauj.fr/quercyroman/styled-24/
Sinon, franchement, c'est sublime, mais cet agneau de Gant, j'ai du mal si tu y reviens trop souvent... Va falloir que j'y aille!
j'aime beaucoup l'expression : rappel des épisodes précédents !!!
RépondreSupprimer@Dominique : et au prochain épisode.... c'est une fabuleuse série.
RépondreSupprimer@Keisha : oui c'est vrai qu'il y a des codes en fonction du nombre de doigts et tout. Normalement je ne parle plus de Gand avant un petit moment, respire.