Apollinaire, Calligrammes, « Chevaux de frise » 1918.
Pendant le blanc et nocturne novembre
Alors que les arbres déchiquetés par l’artillerie
Vieillissaient encore sous la neige
Et semblaient à peine des chevaux de frise
Entourés de vagues de fils de fer
Mon cœur renaissait comme un arbre au printemps
Un arbre fruitier sur lequel s’épanouissent
Les fleurs de l’amour
Pendant le blanc et nocturne novembre
Tandis que chantaient épouvantablement les obus
Et que les fleurs mortes de la terre exhalaient
Leurs mortelles odeurs
Moi je décrivais tous les jours mon amour à Madeleine
La neige met de pâles fleurs sur les arbres
Et toisonne d’hermine les chevaux de frise
Que l’on voit partout
Abandonnés et sinistres
Chevaux muets
Une petite semaine d'entracte avant la reprise...
En attendant, vous pouvez vous aérez en lisant mes billets sur mes vacances anglo-normandes : présentation, deux étapes Néolithiques (Stonehenge, et les pierres dressées d'Avebury), le palais romain de Fishbourne et ses mosaïques ; Caen et Guillaume le Conquérant ; Salisbury (la cathédrale et Guillaume) ; le château d'Arundel (et ses magnifiques jardins) ; Petworth House (et son décor de bois sculpté).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N’hésitez pas à me raconter vos galères de commentaire (enfin, si vous réussissez à les poster !).