Dans cette série impressionniste, j’avais très envie de vous parler de Mary Cassatt.
Pourquoi ? Pour augmenter mon quota de femmes ? Pas seulement. Il est vrai que les femmes sont nombreuses parmi les impressionnistes. On a tendance à mettre en avant Berthe Morisot (de façon justifiée vu son immense talent), sans fournir l’effort d’aller voir Marie Bracquemond, Blanche Hoschedé ou Eva Gonzalès. Mais pas seulement. J’avais surtout envie de vous montrer ses estampes.
Reprenons. Mary Cassatt (1844-1926) est américaine. Elle commence à étudier en Pennsylvanie avant de rejoindre Paris. Elle a voyagé en Europe et a été élève de Gérôme. Elle expose au Salon et ses œuvres attirent l’attention de Degas qui l’incite à participer aux expositions impressionnistes. Cassatt en peinture, ce sont beaucoup de portraits, surtout de la bourgeoisie (on ne fait pas de peinture dans les bistrots quand on est une femme). Elle a réussi à vivre de son art. C’est peut-être ce côté urbain, ainsi que le goût pour la figure humaine et pour les grands maîtres qui font qu’elle travaille pas mal avec Degas.
Degas, Mary Cassatt à la galerie des peintures du Musée du Louvre, souvenir des heures d'étude ensemble et hommage à une femme élégante.
Jeune fille au jardin (1880 Orsay). Jeune fille de blanc vêtue, dans le jardin, en train de broder un mouchoir, avec les cheveux bien ramassés. C'est très convenable. Mais le chatoiement des blancs est superbement rendu. C'est très savant tout cela.
Le thé (1883 Metropolitan). Même si la dame et son bonnet de dentelle se détachant sur le vêtement noir sont superbes, j'avoue avoir craqué pour la porcelaine bleue et blanche, luxueuse, trahissant le goût pour l'Orient. Quelle délicatesse !
En 1890, on est en plein japonisme à Paris (vous vous souvenez d’Henri Rivière ?) et Cassatt découvre les estampes japonaises (qui sont des gravures sur bois). Elle se lance alors dans la gravure (pointe sèche, eau-forte et aquatinte), mais en s’inspirant de cette nouvelle esthétique.
Comme beaucoup, j’ai découvert ces gravures lors d’une exposition à Jacquemart-André. On ne devait pas pouvoir prendre de photos et j’ai dû récupérer les images sur le site de la RMN. Mais je tenais absolument à vous les montrer parce qu’elles sont superbes !
La lettre. Ce modèle aux cheveux noirs et au vêtement d'intérieur si luxueux est peut-être le plus proche des femmes des estampes japonaises. Ici le geste est trivial et la femme se concentre sur ses pensées sans prendre la pose.
Pour le premier j'ai eu du mal à distinguer les deux femmes...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'ambiance japonaise, merci!
Courage pour la suite, le 'machin' a disparu, encore une intervention... Et j'ai zieuté sur l'intérieur de la maison. ^_^
Ah non c'est l'appartement actuel ! Je ne suis pas encore dans la maison !
Supprimerune peintre que je n'aurais pas spontanément mise en avant car je l'avais un peu oublié
RépondreSupprimerCourage pour la suite des festivités médicales !!! le résultat est déjà vraiment bon
Les festivités, c'est exactement le mot. Surtout pour le champagne à la fin.
SupprimerJe suis curieuse de la taille de ces estampes?
RépondreSupprimerEncore une intervention? Aïe aïe. Mais c'est vrai que la différence est déjà énorme.
37 sur 25 cm environ. Pour les estampes le format est décidé par la taille de la presse en général.
Supprimercela a déjà sacrément progressé, courage pour l'intervention! Et merci pour ce focus sur cette artiste que je connais mal!
RépondreSupprimerJe connais mal aussi et j'avais vraiment apprécié l'exposition.
SupprimerC'est une peintre que j'aime beaucoup et dont j'ai vu beaucoup d'oeuvres à Washington et New York. Effectivement ses mères et enfants sont d'une grande sensibilité.
RépondreSupprimerDe beaux résultats et bon courage pour la nouvelle intervention.
J’ai vu peu de ses peintures ou alors elles ne m’ont pas frappée, mais j’ai eu un coup de cœur pour les estampes.
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