Le blog fait du tourisme à Paris. Aujourd’hui, il visite le Musée Nissim-de-Camondo.
C’est un musée bien connu des beaux quartiers parisiens. Petit rappel historique.
L’hôtel particulier fut construit par René Sergent en 1912 auprès du parc Monceau, à la demande de Moïse de Camondo, un collectionneur d’art. À sa mort, en 1935, il lègue ses collections à l’État (à l’Union centrale des arts décoratifs) pour en faire un musée. Le musée s’appelle Nissim-de-Camondo, en mémoire de son fils, tué lors de la Première guerre mondiale. Une pièce rassemble notamment plusieurs photographies du fils et c'est son portrait qui accueille le visiteur.
Les Camondo sont une famille juive sépharade de l’Empire Ottoman. Moïse collectionna passionnément l’art du XVIIIesiècle. Les œuvres sont présentées de la façon dont il les avait agencées et c’est ce qui fait tout l’intérêt et la spécificité du lieu.
L’histoire de la famille est particulièrement bouleversante, dans la mesure où l’État français s’est conduit à son égard avec la plus grande indignité. En effet, Béatrice, fille de Moïse et sœur de Nissim, est arrêtée pendant la guerre, enfermée à Drancy puis déportée à Auschwitz où elle meurt en 1945. Son mari et leur fille, Fanny, ont connu la même fin tragique. La famille est aujourd’hui entièrement éteinte.
Salon dit des Huet. Les murs sont ornés de peintures de Jean-Baptiste Huet. Camondo a reconstitué un intérieur aristocratique des années 1770-80 (ni rococo ni néoclassique pour ceux qui suivent), en installant les meubles et les objets aux provenances les plus prestigieuses (plusieurs provenances royales).
Amoureux des arts décoratifs, le musée est fait pour vous ! Ici, un secrétaire à cylindre. Chêne et sycomore, plaquette et marqueté de divers bois. Vers 1760.
À gauche, une table à gradin de type bonheur du jour, vers 1766. À droite : une table ovale en chiffonnière, 1775, bois marqueté et dessus en marbre (quelle délicatesse !).
Le salon bleu, avec un lit de repos.
C'est le grand bureau. Au mur des tapisseries d'Aubusson d'après des cartons d'Oudry. Au sol tapisserie de la manufacture d'Aubusson au point de la Savonnerie.
Deux tableaux d'ÉlisabethVigée-Lebrun : une Bacchante et un portrait.
Le service Mme Lefebvre. Porcelaine de la manufacture royale de Sèvres, 1792.
Le bureau de l'office où l'on recevait les fournisseurs, où aboutisse toutes les sonnettes de la maison, où on coordonne tout l'entretien et la vie courante d'une telle demeure.
La cuisine, avec d'immenses espaces de stockage et de préparation. Et la table des domestiques.
La semaine prochaine, je serai… en vacances ! Pour de bon, c’est moi qui serai en vadrouille. Le blog reprendra ses activités dans la dernière semaine de mai. Il y aura encore une visite francilienne (et celui-là, vous ne le connaissez sans doute pas).
Merci pour la visite !
RépondreSupprimermais de rien !
Supprimerj'étais tout à côté au Parc Monceau hier! Mais comme toutes les attractions de Paris, les Parisiens ont toujours bien le temps de procrastiner.
RépondreSupprimerCe musée est quand même bien fréquenté.
Supprimerce musée est magnifique, et l'histoire de la famille très touchante
RépondreSupprimerOui tout à fait ! Il y a une ambiance particulière.
SupprimerAh mais oui, pour une visite, j'aimerais bien.
RépondreSupprimerSinon, je sors d'une semaine fort occupée avec les musées (ça a démarré à Montmartre) et il faudra que je donne de petits compte rendus. Même si je n'ai pas les connaissances , tant pis. j'en ai pris plein les yeux.
Bonnes vacances
L’essentiel est que tu aies aimé ! Si tu ne connais pas celui-ci, je te le conseille.
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