La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



lundi 16 septembre 2019

Destination PAL (fin)

Quand tu accostes, mais que c'est encore l'été.
Il est l’heure pour moi de descendre du bateau. La croisière Destination PAL, menée par la capitaine Lili Galipette, a pris fin et me voici rendue à bon port – celui de la rentrée littéraire ou un autre.
Un petit bilan ?
D’abord j’ai viré 7 livres de mes étagères, c’est toujours une grande victoire.
Le hasard a fait que j’avais cette année plusieurs petits livres (moins de 200 pages). Certains étaient très bons, d’autres plutôt réussis et quelques-uns pas du tout faits pour moi, mais je me suis rapidement lassée de ces petits machins. J’aime décidément les gros romans ! Ce qui explique l’ajout fin juillet d’un roman de William Faulkner, Le Bruit et la fureur, au programme. Un roman long, difficile, bien compliqué et dense… tout ce qu’il me fallait !
À part ça, deux romans se détachent nettement de la flottille : Un autre pays de James Baldwin, roman magnifique, plein d’amour et de New York, avec la complexité et la fragilité humaine (ouiii, il faut le lire absolument) et, dans un autre style, Middlemarch de George Eliot avec ses 800 pages et ses familles avec lesquelles j’ai vécu pendant un peu plus de deux semaines.
Mon nouveau marque-page préféré.

Parmi les indispensables : 
Histoire d’une vie d’Aharon Appefeld – à lire absolument !
Nous baignions dans quatre langues qui vivaient en nous dans une curieuse harmonie, en se complétant. Si on parlait en allemand et qu’un mot, une expression ou un dicton venaient à manquer, on s’aidait du yiddish ou du ruthène. C’est en vain que mes parents tentaient de conserver la pureté de l’allemand. Les mots des langues qui nous entouraient s’écoulaient en nous à notre insu. 

Les Mains vides de Marie Borrély, portrait de pauvres chômeurs en Provence et à Marseille. Un livre très touchant.
La rivière dans l’oreille, l’homme monte. Le paysage grandit, se sublimise. Combien cet errant, pâle et morne, vêtu de loques, n’a-t-il pas embrassé, depuis qu’il porte tant de peines, de fabuleux panoramas ? Quand tu marches toujours à pied, des horizons, tu en connais tant et plus, se dit Bonavita. Mais ce qui manque à l’horizon c’est le cœur de l’homme.

Bàrnabo des montagnes de Dino Buzzati, parce que certains dans le fond de la salle n’ont pas encore compris qu’il fallait lire Buzzati.
La relecture du magistral De sang froid de Truman Capote.
Ronce Rose d’Éric Chevillard, un tout petit livre avec une langue d’une richesse folle.
Il y a aussi un passionnant livre d'histoire, Paradis du Nouveau Monde, de Nathan Wachtel.

Merci Lili pour le voyage !

 Les volubilis sont en fleurs !


4 commentaires:

Lili Galipette a dit…

Joli voyage !

Dominique a dit…

j'ai peu lu Buzatti à part les incontournables tu me fais envie là

nathalie a dit…

Merci gentille organisatrice.

nathalie a dit…

C'est bien le but !