La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature.



samedi 2 octobre 2021

Vincent Van Gogh

 

Avec Van Gogh, sommes-nous encore dans l’impressionnisme ? Pas vraiment, mais on va dire que ses œuvres sont très belles et que je devais vous les montrer. Et il s’inscrit dans la lignée des impressionnistes (et puis j’ai répondu à cette question la semaine dernière).

Vincent Van Gogh (1853-1890) est néerlandais, venu parfaire sa formation artistique à Paris, comme beaucoup d’autres, mais il a également vécu et étudié à Bruxelles et à Londres. Il est aidé par son frère Theo, galeriste, et visite la dernière exposition impressionniste (celle de 1887). Il travaille avec Pissarro, Seurat, Signac, Gauguin. Il séjourne à Arles, sous le soleil aveuglant de la Provence. Puis s’installe à Auvers-sur-Oise, où il peint de nombreuses toiles. Les premiers articles critiques positifs paraissent à cette période, alors qu’il n’a pas encore 40 ans (c’est peut-être un artiste maudit, mais s’il avait vécu 20 ans de plus, il aurait été reconnu de son vivant comme les autres) (oui, il y a un peu du mythe et de la construction dans la figure de l’artiste maudit). Mais comme l’on sait, c’est quelqu’un de mentalement instable et malheureusement il se suicide à 37 ans.

On connaît sa vie principalement au travers de sa correspondance avec son frère Theo.

Parmi ses premiers acheteurs, on trouve… Edgar Degas (quelqu’un au goût très sûr).


Allée de peupliers en automne (1884, Huile sur panneau, Amsterdam VG museum). Parce que le jeu sur les couleurs est magnifique, non ? Les ombres et les lumières sur le sol, cette silhouette humaine, ce bâtiment mystérieux, et les feuillages dorés dans le ciel bleu.

Le Restaurant de la Sirène à Asnières (1887, Orsay). Parce que ce tableau est très clair pour un Van Gogh et en même temps on reconnaît bien la fameuse touche et cette multitude de lignes qui donne une allure très dynamique à un sujet plutôt statique.

Les ponts d'Asnières (1887 Fondation Bührle Zurich). Un tableau très urbain avec les ponts, le train, les fumées des usines à l'arrière-plan et une dame en rouge qui illumine la toile. Encore une fois : quel sens des couleurs !

Saules têtards au soleil couchant (1888 Huile sur carton, Otterlo Kröller Müller museum). Le soleil de Provence peut être très sombre chez Van Gogh. Ici les lignes des arbres et des herbes traversent les rayons du soleil. Et c'est très étrange.

L'Oliveraie (1889 privé). Un magnifique mouvement agite cette toile. Les troncs noueux des oliviers, le moutonnement du feuillage qui se confond avec un genre de ciel et le sol qui s'agite.

La Nuit étoilée (1888 Orsay). Attention chef d'oeuvre mondialement connu. La nuit étoilée au-dessus du Rhône à Arles avec un rendu très savant et subtil des lumières et une incroyable intensité de coloris. Le rendu de l'eau est fascinant, avec tous ces bleus, noirs, verts, violets, traversés par la lumière.

Chaumes de Cordeville à Auvers-sur-Oise (1890 Orsay). La petite chaumière de rêve, dans un camaïeu de verts clairs tout à fait charmant. Mais avec l'agitation étonnante du ciel et des grands arbres qui s'élèvent comme des flammes. Tout cela semble vivant.

Melle Gachet dans son jardin à Auvers-sur-Oise (1890 Orsay). J'aime bien ce jardin aux tons très clairs, presque sans couleur vive.

À l'occasion de ce billet, je me rappelle que j'ai visité le musée d'Orsay en novembre 2020 juste avant sa fermeture. Il n'y avait personne. C'était très étrange de voir ces tableaux impressionnistes, admirés dans le monde entier, qui semblent être faits pour être admirés et loués par un grand nombre de spectateurs, dans des salles désertes, attendant désespérant le visiteur.
À Arles, nous avons la chance que de petites expositions Van Gogh soient souvent organisées, pour montrer des tableaux issus de collections peu connues et c'est toujours un plaisir.

Une série. Les peintres impressionnistes : Édouard Manet ; Claude Monet ; Berthe Morisot ; Camille Pissarro ; Auguste Renoir ; Alfred Sisley ; Mary Cassatt ; Edgar Degas
Il ne reste plus que deux billets !

10 commentaires:

Dominique a dit…

j'ai le souvenir des mes visites à St Rémy, des arbres et des fleurs qu'on peut voir et qu'on retrouve sur les tableaux, ses lettres aussi si justes et terriblement émouvantes
Nathalie est ce que tu lis en numérique sur liseuse ?

nathalie a dit…

Bien sûr je lis en numérique, tous les classiques français, je les lis sur liseuse.
J'avoue n'avoir vu que les antiques à Saint Rémy, il faut que j'y retourne.

keisha a dit…

La nuit étoilée, je me souviens, au musée...
Sinon, les premiers tableaux, on en dirait pas des Van Gogh, si tu vois ce que je veux dire (si, c'est lui, je te crois!)

nathalie a dit…

Ses premiers tableaux sont très sombres (très néerlandais, si ce mot a un sens) et ne ressemblent pas du tout à Van Gogh. La touche et la couleur apparaissent peu à peu.

eimelle a dit…

c'est très intéressant de voir son évolution, merci!

nathalie a dit…

Les peintures de ses débuts sont assez déroutantes quand on ne les connaît pas.

Passage à l'Est! a dit…

Même commentaire qu'eimelle: l'évolution est très intéressante! Mais quel dommage - pour moi - que celui qui me plait le plus (L'Oliveraie) soit dans une collection privée.

miriam a dit…

Des tableaux inconnus (les premiers) et des chefs d œuvre pour le plaisir

nathalie a dit…

Je pense l'avoir vu à Arles, où il y a régulièrement des expositions d'oeuvres conservées dans des fondations ou collections privées. Des oeuvres très peu connues.

nathalie a dit…

Oui, on s'y plonge avec plaisir.